L’augmentation du nombre de chômeurs, la baisse significative de la
consommation, l’incertitude grandissante sur l’activité des entreprises
témoignent de la gravité de la crise qui frappe un nombre croissant de
salariés sans que nul ne puisse aujourd’hui en prédire la durée.
Les mobilisations viennent d’obliger le gouvernement à agir sur les
stock-options et les rémunérations exceptionnelles des dirigeants
d’entreprise lorsque ces dernières ont reçu des aides publiques directes.
Sur la question de la redistribution des richesses produites, le décret
annoncé bien qu’insuffisant est un début de remise en cause du système
actuel. Elle laisse cependant de côté l’essentiel des revendications du 5
janvier 2009 portées par les mobilisations du 29 janvier et du 19 mars 2009.
Gouvernement et patronat doivent rapidement mettre en œuvre les mesures déjà
prises et engager les négociations et les concertations pour répondre à
l’ensemble des revendications.
C’est pourquoi, dans la suite des journées du 29 janvier et du 19 mars et
dans ce contexte exceptionnel, les organisations syndicales s’entendent pour
faire du 1er Mai un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le
gouvernement et le patronat.
Elles appellent leurs organisations locales à rechercher les
modalités appropriées pour réussir cette journée de revendication syndicale
en tenant compte des situations locales.
Pour préparer le 1er Mai, elles conviennent de faire du mois d’avril un mois
de mobilisations ponctué d’initiatives visant à soutenir les actions
engagées et à organiser les solidarités.
En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations
syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles
initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations un
samedi…)