Communiqués CFTC - extraits choisis


24/11/99 - La CFTC manifeste contre le projet de RTT pour les cadres

En manifestant, aujourd’hui 24 novembre, en compagnie de la CFE-CGC et de la CGT, la CFTC, représentée par son président Alain Deleu et par Jacques Voisin (secrétaire-général), a exprimé son refus, dans le 2ème projet de loi sur la Réduction du temps de travail, des dispositions concernant les cadres.

Dans son état actuel, la loi rendrait les cadres taillables et corvéables à merci, autorisant par exemple d’allonger les journées de travail jusqu’à 13 heures sans augmentation de rémunération.

La CFTC souligne par ailleurs que ce 2ème projet de loi ne conduirait pas à une création d’emplois, ce qui était pourtant l’objectif visé.

Il était donc nécessaire que les cadres CFTC descendent dans la rue pour montrer leur détermination.

Suite à la manifestation, Michel Coquillion, secrétaire-général adjoint, et Isabelle Sancerni, secrétaire-générale adjointe de l’Union Générale des Cadres CFTC (UGICA) ont été reçus au ministère de l’Emploi et de la Solidarité.

Paris, le 24 novembre 1999


12/10/99 - Un décompte horaire pour les cadres doit être inscrit dans la loi 35 heures

La CFTC, qui a participé à la manifestation de ce jour Gare St-Lazare, tient à affirmer que les cadres doivent bénéficier d'une véritable RTT. Le décompte journalier ne suffit pas, il faut également que la loi sur les 35 heures précise un décompte horaire. Sans cette précision, on risque de voir les journées des cadres s'allonger dangereusement et durablement.

La CFTC déplore qu'aujourd hui les cadres soient coincés entre le marteau et l'enclume (stress, pression, incertitude du lendemain ) et dénonce la volonté du MEDEF d'avoir des cadres taillables et corvéables à merci. Les cadres doivent accéder à une véritable RTT qui améliore leurs conditions de vie comme la situation de l'emploi.

La CFTC souhaite que la voix des cadres soit entendue dans le débat parlementaire sur les 35 heures. A cet effet, une délégation CFTC, auprès de celles de la CFE-CGC et de la CGT, déposera cet après-midi à l'Assemblée Nationale quatre amendements pour qu'un décompte horaire soit fixé par la loi Aubry et permette aux cadres de réduire véritablement leur temps de travail.

Les quatre amendements de la CFTC sont:


Paris, le 12 octobre l999


29/09/99 - Actionnariat salarié: Les propositions intéressantes du Sénat

La CFTC accueille avec intérêt la parution du rapport du Sénateur Jean Chérioux sur l'actionnariat des salariés, rapport qui contribue à développer le principe même de la participation des salariés, défendu depuis toujours par la CFTC. Auditionnée pour ce rapport, la CFTC a eu l'occasion de rappeler ses positions sur les différents volets de la participation. Pour la CFTC, les salariés doivent être partenaires à part entière, associés aux orientations de leur entreprise. Ils doivent donc être représentés en tant que tels dans les organes de gestion de leur entreprise.

La CFTC est, par ailleurs, favorable à L'actionnariat des salariés, qui permet une reconnaissance progressive du droit de copropriété des travailleurs sur le capital de leur entreprise. C'est dans cet esprit qu'elle travaillera les propositions du rapport du Sénateur Jean Chérioux pour encourager le développement de l'actionnariat et l'association des salariés actionnaires à la marche de leur entreprise.

Dans le contexte actuel, marqué par un grand nombre de fusions/restructurations, I'actionnariat peut être un moyen de renforcer le poids des salariés, à condition qu'il leur permette d'exercer un réel pouvoir sur l'orientation de leur entreprise.

Mais, pour la CFTC, I'actionnariat ne doit pas faire oublier que les salariés doivent être d'abord représentés en tant que tels dans les organes de gestion, parce que l'activité de l'entreprise se réalise grâce à leur travail.

La CFTC est convaincue qu une réelle participation des personnes à tous les niveaux de la vie de l'entreprise est la voie pour faire reconnaître la place essentielle des salariés.

La participation des salariés sera un des thème abordé lors du prochain congrès de la CFT


Paris, le 29 septembre 1999Total-Elf: impératif d'ouvrir le débat avec les salariés

La CFTC prend acte de la décision des entreprises Total Fina et Elf Aquitaine de mener à bien une fusion amicale.

La CFTC espère que, très rapidement, le Président du nouveau groupe réunira les représentants du personnel afin de débattre avec eux de la stratégie économique et sociale de la société.

La CFTC souhaite que cette nouvelle concorde entre les deux entreprises puisse se prolonger au plan social. En effet, des tensions entre la nouvelle direction et les personnels viendraient contredire les chances de succès du nouveau groupe. II est nécessaire que les salariés soient associés au nouveau projet et qu'ils y trouvent toute leur place.

Paris, le 13 septembre 1999


Quoi de neuf Monsieur Jospin ?

Au delà d'une analyse, au demeurant intéressante, la CFTC s'interroge sur ce qu'il y a lieu de retenir des déclarations du Premier ministre ce 13 septembre sur France 2.

En particulier, la CFTC s'inquiète de voir un gouvernement qui s'en remettrait au rapport de force entre patronat et syndicats pour conclure la seconde loi sur les 35 heures ou pour éviter les suppressions d'emplois dans les entreprises.

Cela pourrait être interprété comme une manière de baisser les bras. De surcroît, c'est prendre le risque de durcir le climat social, alors que la confiance est un des facteurs essentiels de la croissance et donc de la restauration de I ' emploi .

La CFTC s'étonne de n'avoir aucune autre réponse à la montée de la précarité que celle des effets de la croissance.

Enfin la CFTC appuiera l'action de la France à la négociation mondiale sur le commerce pour que les normes sociales et écologiques soient prises en compte.

Paris le 13 septembre 1999


Michelin doit innover au plan social

La CFTC est choquée par l'annonce d'un nouveau plan de suppressions d'emplois chez Michelin.

Cette annonce tombe sans autre précision ni préparation et place une épée de Damoclès sur la tête des personnels des différentes entreprises. Mettre brutalement la pression sur tous les salariés en valorisant le titre en bourse est un procédé inadmissible.

Comment une entreprise qui sait innover au plan technologique au point de s'implanter dans le monde entier peut-elle agir de manière aussi archaïque au plan social ?

La CFTC demande à la direction de Michelin d'ouvrir avec les représentants des salariés une discussion sur les moyens de continuer le développement de l'entreprise en valorisant les compétences des hommes et des femmes plutôt qu'en s'en débarrassant.

Alain Deleu

Paris, le 10 septembre 1999