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CRISE SANITAIRE - CRISE ECONOMIQUE

le point de vue de la CFTC ALTRAN
3 septembre 2020

 

 

 

La crise du secteur aéronautique a un impact majeur sur les acteurs des services d’ingénierie en région Toulousaine

 

Selon Airbus, 3 à 5 ans seront nécessaires pour retrouver le niveau d'avant-crise. Les entreprises du secteur aéronautique ont réduit leur sous-traitance dans les métiers de l’ingénierie et des services industriels. L’absence de débouché local met la filière aéronautique en péril. C’est dans ce contexte que fin juillet 2020, la direction d’Altran a informé les institutions représentantes du personnel du déploiement probable à très court termes (octobre 2020) du projet de réorganisation Altran Sud-ouest« TOULOUSE ENGINEERING CENTER (TEC) ».

 

Ce projet prévoit :

  • Le déploiement d’un centre d’ingénierie mondial basé à Toulouse, le « Toulouse Engineering Center » (TEC), et le transfert au sein de cette entité des activités aéronautiques & industrielles et des salariés raccordés d’Altran basées à Toulouse (ASO ASD et ASO SWID) en application de l’article L1224-1 du Code du travail,

  • Un plan de formation pour faire évoluer l’expertise acquise dans l’aéronautique vers le ferroviaire, le spatial, le naval, l’énergie…

  • Un déploiement important vers la Recherche et l’Innovation dans les technologies d’ingénierie numérique et les nouveaux programmes de l’industrie à l’instar d’Altran Research, avec une part non négligeable de financement par le CIR.

 

La CFTC considère que le projet TEC va fortement de modifier les conditions de travail des salariés concernés : 

  • Le transfert de près de 2000 salariés travaillant pour la branche aéronautique, des fonctions supports et administratives sur les 2570 que compte Altran Technologies Sud-Ouest à Toulouse vers une nouvelle entité juridique appelée « Altran Participation 2".

  • La perspective de renégociation de tous les  accords collectifs pour les salariés transférés ;

  • La négociation d’accord d’Entreprise APLD et APC (remise en cause possible des accords et contrats de travail, y compris sur les salaires).

  • Les possibilités de carrière réduites du personnel des 2 entités.

  • Le partage des locaux entre les salariés transférés et les salariés non transférés.

  • La représentation du personnel en partie amputée pour les 2 entités.

Si la direction Altran affirme qu’avec la création du Toulouse Engineering Center, elle souhaite prendre un virage ambitieux vers la sortie de crise pour préserver l’emploi et les compétences du bassin toulousain, en délivrant cette expertise de pointe à l’ensemble de ses client, la CFTC redoute des perspectives bien sombres. Quand bien même la Direction assure que la baisse des coûts journaliers des consultants concernés du fait de la signature des deux accords précités serait telle qu’elle rendrait l’offre du TEC difficilement concurrentielle, nous craignons que les risques d’une telle opération ne pèsent que sur les salariés.

C’est oublier un peu vite que l’ensemble du secteur aéronautique est touché par la crise sur Toulouse, et que la concurrence va très probablement être efficace.

  • Le Groupe Capgemini Sera-t-il capable de staffer le millier de salariés Altran actuellement en inter contrat à Toulouse?

  • Qu’en sera-t-il des salariés toulousains du groupe qui ne sont pas Altran …?

  • Les perspectives d’un retour à l’équilibre de la structure TEC à trois ans prévue par le plan sont-elles crédibles ?

  • Le dumping économique réalisé ne menacera-t-il pas les autres salariés Capgemini à Toulouse et ailleurs ?

  • Pourquoi la négociation des accords (APLD et APC) se fait-elle dans un cadre national alors qu’ils seront appliqués en local, et qu’il existe des partenaires sociaux locaux ?

  • Comment comprendre que DRH et Responsable des Affaires Sociales Altran Sud-ouest ne semblent pas faire parties des personnels transférés ?

Nous ne sommes pas dupes, cette nouvelle organisation  pourrait aussi se terminer par des PSE (c’est la menace qui est faite aux partenaires sociaux concernés pour aboutir dans la négociation de l’APC).

Nous attendons avec crainte et impatience les communications des syndicats impliqués (La négociation se tient au niveau du groupe et non au niveau local alors que la CFTC y est représentative, elle n'a pas voix au chapître) dans ces négociations pour connaître ce que la direction Altran prévoit en contre partie des concessions sévères qui seraient imposés aux salariés TEC car l’essentiel du modèle économique de ce projet est basé sur le « New Cost Rate », comprendre baisse des couts de production...

A noter que les salariés qui refuseraient l’application de ces accords pour leurs propre compte seraient licenciables « économique » dans les conditions actuelles de leurs rémunérations.

 

Avec TEC, Altran n’est-il pas en train d’inventer l’offshore_Inshore et le low cost n’est-il pas en train de se transformer en « coup bas »?

 

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