AINSI VA LA VIE DU GROUPE

Protestation syndicale unanime contre les salaires de Cap Gemini

Le 28 juin dernier, la Direction et les syndicats de Cap Gemini.tenaient leur réunion annuelle de négociation sur les salaires

Attention : dans ce contexte, le mot " négociation " doit être pris avec précaution, et surtout avec un solide sens de l’humour.

La réunion n’a pas duré plus d’une heure : exposé du point de vue de la Direction, et réaction énergique des syndicats.

Voici, en résumé, les positions respectives :

La direction annonce presque fièrement qu’entre mars 1999 et mars 2000, le salaire moyen des 9 700 salariés a augmenté de 3,05 %. Pour toute réponse aux questions des délégués syndicaux, elle déclare que la politique salariale est et restera " individualisée ", et affirme que nos salaires correspondent au marché.

Les cinq organisations syndicales présentes à Cap Gemini, devant l’impossibilité de dialoguer et donc de négocier, ont décidé d’envoyer un courrier commun à l’Inspection du travail et à M. Kampf. Elles y expriment leur total désaccord avec la politique salariale du groupe, et maintiennent leur revendication d’une augmentation minimum annuelle égale au coût de la vie pour l’ensemble des salariés.

Demandez à vos délégués syndicaux une copie de ce courrier.

Le même jour, 28 juin, le Journal du Net (feuille d’actualité électronique) commentait une enquête d’Oberthur Consultants sur les salaires de la profession :

Oberthur a examiné 30 000 cas individuels, communiqués par 250 entreprises. Premier constat : entre mars 1999 et mars 2000, les entreprises ont consenti des augmentations de salaire de 5 % en moyenne, à leurs informaticiens. Le taux d’augmentation est encore plus élevé pour les postes d’encadrement (+6,1 %), chez les consultants internes (+6,4 %) et les analystes programmmeurs (+6,1 %). Dans les SSII, la progression est plus sensible (+6,4 % en moyenne). "

Revoilà les UTE 

L’accord d’entreprise de 1998 sur les UTE n’était pas censé se prolonger après le passage aux 35 heures. Les UTE sont donc à nouveau à l’étude. Prochaine réunion : le 31 août, avec sans doute un premier projet écrit. u

le theme du mois : POURQUOI NOUS NE CONNAITRONS jAMAIS LUDOVIC

Ludovic est un brillant jeune diplômé, qui vient de sortir de son école d’ingénieurs parmi les 10 premiers de sa promotion.

Passionné de nouvelles technologies, il veut donner à sa carrière le meilleur départ possible dans les NTIC.

Au moment de chercher le premier job de ses rêves, il s’est donc posé la question classique : grande boîte, ou start-up ?

Il n’a pas hésité longtemps : comme il a un hobby (musicien dans un groupe), et qu’il aime la vie, Ludovic veut un minimum de temps pour lui : pas question de passer sa vie sur son lieu de travail, 20 heures à travailler devant un écran, et 4 heures à somnoler sur un divan.

Donc, pas de start-up. Il a plutôt orienté sa recherche vers les grands groupes bien structurés et renommés, comme Cap Gemini Ernst & Young, par exemple.

Justement, au printemps son école avait organisé des Rencontres étudiants-entreprises. Il en a gardé une pile de cartes de visite, avec sur le dessus quelques-unes qui l’intéressent bien, frappées d’un as de pique.

Alors, en avant pour une " e-recherche " méthodique en quatre temps :

  1. Premier temps : Visiter les sites de recrutement

    Dans une main, son paquet de cartes de visite, dans l’autre son clavier, Ludovic va surfer un moment sur les " job-quelquechose.com ". Il y constate que les rares annonceurs qui publient une fourchette de salaire proposent aux ingénieurs débutants un salaire annuel de plus ou moins 200 KF selon le lieu, Paris ou la province.

    Les annonces de Cap Gemini, elles, sont plutôt du genre sobre : pas le moindre chiffre. Bon, on verra bien …

  2. Deuxième temps : Prendre l’avis de ceux qui savent

    L’adresse pour les " e-changes " d’expérience est bien connue de tous les " e-candidats " : c’est tchooze.com. Sur ce site, notre ami Ludovic découvre les nombreux témoignages concernant Cap Gemini : Oh la la ! Stupeur et douche froide ! Et Ludovic, un peu secoué, sort prendre un verre avec des bons copains de promo, pour se remettre …

  3. Troisième temps : Heureusement qu’il y a les amis !

    C’est là qu’au cours de la conversation, chacun expose les résultats de sa recherche d’emploi, chiffres et avantages à l’appui. L’un d’eux, embauché par un grand groupe français, ira directement dans la Silicon Valley comme il le souhaitait ; un autre se déplacera en France et en Europe : il disposera d’une voiture de fonction, et d’une carte de crédit sur un compte société, pour ses frais.

  4. Quatrième temps : Ça y est, c’est le bonheur !

Aux dernières nouvelles, Ludovic vient de signer son CDI. Il est " e-architecte " à 220 KF, il a été accueilli chaleureusement et sans poudre aux yeux, bref, il est heureux … chez un concurrent.

Adieu, Ludovic, dommage …

Heureusement, c’est sans doute là un cas isolé, une rareté même. N’oublions pas que Cap Gemini Ernst & Young est membre du Career Innovation Research Group (CIRG), créé en 1998. Son but ? Réfléchir aux moyens d’attirer et de retenir les jeunes talents de la profession de par le monde !

Section CFTC de CAP GEMINI
Tour Gamma A, 193, r. de Bercy
75012 PARIS

www.multimania.com/cftccg

La CFTC à Cap Gemini : cftc.capgemini@free(z).fr
tél : 01 43 42 27 81 fax : 01 43 42 27 45
e-mail : cftc.capgemini@free(z).fr