AINSI VA LA VIE DU GROUPE

Encore un e-mail d'Angleterre : panique dans la volière !

Au début de ce mois de juin, certains managers ont paru soudain très inquiets. Pourquoi ? parce qu'ils venaient de lire le mail "private and confidential" adressé par Geoff Unwin … à tout le personnel !

Le message commence par de chaleureuses félicitations pour la 1ère année de GCEY. Puis le ton change progressivement, et en page 7, M. Unwin nous annonce "une année de changements significatifs et d'avancées sidérantes". Ah bon. Comme toujours, en somme. Mais entre-temps, de la page 1 à la page 7, nous avons appris que :

(1er frisson d'inquiétude chez les Managers)

(2è frisson d'inquiétude des managers des autres SL actuelles)

Vous l'aviez compris : l'envoi généralisé de ce mail était une bourde, un erreur de clic sur une liste de diffusion. Mais cela nous donne une nouvelle occasion de constater la brutalité du "e-mail management " à l'Anglo-saxonne, qui menace de gagner du terrain. En France, nous avons une tradition de dialogue social. Il importe de la préserver absolument, quoiqu'en disent les inconscients ou les présomptueux qui trouvent "branché" de ringardiser le syndicalisme ou la défense collective du travail.

DIVERSES NOUVEAUTES

La CFTC signe l'accord TEA

Pour mettre enfin un terme à une période de vide statutaire sur le travail en heures "exceptionnelles" (la nuit, le week-end), la CFTC de CGEY sera la première à signer l'accord sur les Tranches Exceptionnelles d'Activité ou TEA, qui renouvelle les anciennes "UTE", rendues caduques par les 35 heures.

L'accord prenant effet le 1er du mois suivant sa signature, il sera applicable au 1er juillet. Principales dispositions :

L'accord TEA concerne tous les salariés de l'UES Cap Gemini Ernst & Young en France, quelles que soient leurs modalités horaires.

Cap Gemini devance la Loi

Sans attendre la loi sur les nouvelles régulations économiques, Cap Gemini révèle à ses actionnaires la rémunération annuelle et les avantages en nature servis à ses mandataires sociaux. C'est ainsi que le rapport Annuel de 2000, prochainement diffusé, publie la rémunération de cinq personnes, parmi lesquelles M. Unwin dont il est question au verso. Le nombre de stock-options détenues par quatre des administrateurs du groupe est également indiqué. Quand vous recevrez le Rapport, jetez donc un coup d'œil p. 83 et 84 du cahier financier. C'est nouveau, et ça laisse rêveur …

Bienvenue au congé paternel

Au cours de la Conférence annuelle de la Famille, le Premier ministre a annoncé le création du congé paternel de naissance. Cette mesure qui atténue notre retard sur les pays d'Europe du nord, consiste à proposer aux pères un congé facultatif de deux semaines, payé à 100 % du salaire, avec plafonnement à 15 000 F. La CFTC se réjouit de ce premier pas vers un retour à l'équilibre familial. Nous sommes sûrs que dès l'entrée en vigueur de cette mesure, en janvier 2002, nos collègues seront nombreux à se sentir plus à leur place auprès de leur famille qu'avec leurs clients, au moment d'une naissance !

Dédit-formation : prudence

Avec l'organisation des professions, certaines divisions ont le souci légitime de donner à leurs consultants des formations coûteuses et valorisantes, aux ERP par exemple. L'inscription à ces formations s'assortit d'un dédit à signer par le salarié. Cet additif au contrat de travail engage le signataire à ne pas quitter la société après sa formation, avant un délai explicitement mentionné dans le texte –et proportionnel à la durée de la formation. Faute de quoi, il devra rembourser le prix payé par la société pour le former. Nous ne voyons pas d'inconvénient au principe d'une telle clause. Mais nous maintenons que malgré certaines modifications de ces dernières années, le texte en vigueur à CGEY contient des mentions irrecevables. Exemples : le prix de la formation et la réalité du paiement ne sont pas toujours vérifiables ; le remboursement est demandé même en cas de licenciement du salarié.

Ne signez pas de dédit-formation dans l'urgence. Prenez le temps de lire, et contactez-nous en cas de doute.