Janvier 2002
AINSI VA LA VIE DU GROUPE

Vos élus, représentants et délégués syndicaux CFTC souhaitent que la nouvelle année vous apporte,  ainsi qu'à vos familles et à vos proches, la force de l'espérance. Que les épreuves et les drames qui ont marqué le monde, la France et les salariés de CGE&Y, servent malgré tout à resserrer les liens de solidarité indispensables entre nous tous.

 

9 % des effectifs
supprimés

Là où il n'y avait pas moyen de le cacher, aux USA et en Europe du Nord, les licenciements massifs à CGE&Y ont été annoncés et vivement menés (environ 5400 emplois supprimés au 2è semestre 2001).

En France, on nous répète que "tout sera fait pour éviter un plan social". Nous pouvons le croire : outre les dégâts sur l'image et les résultats, une telle opération stoppe la croissance pour plusd' un an. Mais que comprendre par "tout sera fait"?

Il y a d'abord eu les mesures annoncées en octobre : arrêt de l'embauche, gel ou baisse de salaires, rupture de périodes d'essai.

Mais parallèlement, la direction s'est mise à éliminer discrètement des effectifs tous les atypiques, qui ne rentrent pas bien dans le moule : créneau de compétences trop pointu, comportement individualiste, fortes têtes difficilement gérables …

Ne laissez pas continuer cette épuration sans réagir : si vos collègues ou vous-mêmes êtes victimes de pressions pour une baisse de salaire ou un départ plus ou moins "transactionnel", alertez aussitôt vos élus ou Délégués syndicaux.

v            Frais de déplacement : une amélioration retardée

Le régime de remboursement des frais de déplacement prévu pour 2002 se fera attendre deux mois avant de prendre effet le 1er mars. Mauvaise-bonne nouvelle : mauvaise pour ceux qui attendaient au plus tôt cette nette amélioration, bonne car ce projet présenté en octobre 2001 n'a pas été revu à la baisse malgré la conjoncture.

 

 

le theme du mois : notre vision de l'ethique en entreprise

L'entrée dans le troisième millénaire voit naître "l'économie solidaire" et les "fonds éthiques". Serions-nous à la veille d'un monde plus juste, ou n'est-ce qu'une nouveauté marketing ?. Pour l'instant, les actionnaires recherchent toujours un rendement rapide, quitte à vendre et à acheter au gré des euphories et paniques boursières. Les placements sont de plus en plus spéculatifs dans une économie virtuelle, et non plus créatifs dans une économie réelle. Les salariés sont ainsi devenus plus attachés à la longévité de leurs entreprises –et de leurs emplois- que les propriétaires.

La CFTC entend contrer la logique du "tout financier" par une logique éthique, qui prend son sens dans le long terme et dans la reconnaissance de la valeur du salarié comme être humain. En voici quelques éléments :              

v                 La clarté des valeurs morales

1.                    En morale sociale, le Bien réside dans la dignité de chaque personne, la solidarité pour la justice, le droits à la liberté et le devoir de responsabilité.

2.                    L'épanouissement de tout être humain doit être un but pour la société. L'entreprise ne peut réduire la personne à être un moyen, un instrument, une marchandise ou un numéro.

3.                    La solidarité différencie l'individu égoïste de la personne ouverte aux autres et soucieuse de justice. La solidarité fait de l'entreprise une communauté, elle-même solidaire de la société entière.

4.                   La liberté est le premier des droits de l'Homme. Elle s'accompagne du devoir de responsabilité de ses actes et d'une réciproque, la tolérance.

v                 Les finalités

1.     La prospérité et le profit sont des finalités de l'entreprise. Mais en vertu de la dignité de la personne, l'emploi et l'épanouissement des salariés sont aussi un but. L'entreprise n'est pas une fin en soi qui justifierait n'importe quels moyens en vue de sa sauvegarde.

2.     L'être humain a aussi des finalités multiples, il n'est pas qu'un simple salarié. Chaque personne doit être respectée dans toutes ses fonctions : professionnelles, familiales, culturelles, associatives, etc. La formation permanente tout au long de la carrière est une voie de progrès pour l'entreprise comme pour le salarié.

v                 L'homme dans l'entreprise

L'entreprise est complexe : chaque paramètre économique est aléatoire et dépend de tous les autres, à l'échelle mondiale. L'organisation et la prévision sont difficiles. Cette complexité demande une gestion souple : c'est le rôle de la subsidiarité, qui consiste à situer la prise de décision au plus près du terrain. Ceci permet d'éviter au maximum de salariés d'être de simples exécutants sans responsabilité.

v                 Les droits et les devoirs

1.                   Les salariés ont des droits : un bon contrat de travail, un juste salaire, des garanties de sécurité et de bonnes conditions de travail, la participation à la gestion et aux bénéfices de l'entreprise, l'accès à la formation et à l'information, le droit à des emplois durables et à des perspectives de carrière. Ils ont des devoirs de responsabilité et de conscience professionnelle.

2.                   L'autorité de la direction et de l'encadrement n'est pas un privilège, mais un service. Tout dirigeant a le devoir de répondre des actes et engagements de la communauté dont il est chargé.