Avril 2002

AINSI VA LA VIE DU GROUPE

Professions et parrainage

Après un déploiement un peu long, le nouveau système de gestion des RH par professions devrait être concrétisé partout dans le Groupe. Inspirée de Gemini Consulting, où les salariés s'estimaient heureux et bien traités, cette méthode donnera-t-elle de bons résultats à CGE&Y ? Répondre oui signifierait que chacun jouera le jeu :

v   que le management a compris l'intérêt d'investir du temps et de la confiance dans les salariés,

v   que les salariés acceptent d'assouplir leur conception de carrière, une évolution motivante ne se traduisant pas forcément par une progression hiérarchique systématique, mission après mission.

A noter aussi, pour les professions qui l'ont mis en place : le parrainage, qui remplace le lien hiérarchique par des relations individuelles et une transmission d'expérience entre collègues.

L'année 2002, incertaine et agitée, est justement une bonne mise à l'épreuve de ces innovations intéressantes .                                                                  A suivre ...

Cosmétique boursière

Avril est le mois des résultats annuels et des assemblées générales d'actionnaires. Les entreprises se pomponnent pour séduire le marché. On voit les conséquences des divers moyens choisis : chez Andersen, la fraude a mené droit au naufrage. Chez IBM, on n'a pas pu éviter un Profit Warning, le premier depuis plus de dix ans. De plus, en France, la notation-brimade pratiquée contre des salariés "difficiles" (les femmes et les plus âgés) a déclenché un beau tollé: Prud'hommes et Inspection du travail sont sur le coup, alertés par les représentants des salariés.

A CGE&Y, on veut sauver la face : moyennant des mesures de "réduction de coûts et d'adaptation de ses capacités" (sic : les 5 400 licenciements), le Groupe était bénéficiaire en 2001, qui fut pourtant un "exercice particulièrement difficile". Rassurez-vous chers actionnaires, pour 2002, nous avons décidé de faire comme si tout allait bien. Espérons que la reprise effacera les réductions de coûts et les adaptations de capacité qui continuent pourtant !

 

Négociations en cours

Toujours en attente d'achèvement : accord sur les astreintes, et accord sur l'information syndicale.

Le découpage de l'UES en établissements est retardé par une organisation syndicale du Groupe, pour des motifs peu clairs. Or, le protocole des prochaines élections CE et DP, qui normalement auraient lieu en mai, dépend d'un accord unanime des partenaires sociaux sur le découpage.

Parallèlement, un gros travail vient de commencer sur l'intéressement et le Plan d'Epargne d'entreprise (PEE). Si l'on veut aboutir à la signature d'un accord, il s'agit de faire vite et bien, car le temps est compté :

v      pour pouvoir s'appliquer aux résultats de 2001, l'accord d'intéressement doit être signé en juin 2002.

quant au PEE, il pourrait ressembler à celui mis en place par Bouygues et Michelin. Échéance visée : automne 2002.


 

le theme du mois : la Formation
 

Ce qui existe actuellement

L'article L 950-1 du Code du travail prévoit que "Toute entreprise, quel que soit son effectif, doit concourir au développement de la formation professionnelle continue en participant chaque année au financement d'actions de formation et de bilans de compétences".

Cette obligation légale se traduit, pour les entreprises d'au moins 10 salariés, par une cotisation égale à 1,5 % de la masse salariale, versée à divers organismes collecteurs: Fonds d'assurance formation (FAFIEC), Fonds de gestion des Congés individuels de formation (FONGECIF).

Les sommes collectées servent à financer trois types de formation, en plus de la taxe d'apprentissage :

1.             la formation continue, accessible aux salariés d'une entreprise sur décision de leur hiérarchie. Les cours concernés sont réunis dans le Plan de formation annuel de l'entreprise, approuvé par le C.E.

2.             l'alternance : ce sont des contrats passés entre des organismes de formation (Ecoles, GRETA, Universités …) et des entreprises. Ils concernent de jeunes embauchés en CDD ou CDI, et visent à partager leur formation entre la théorie, dispensée en cours, et la pratique, assurée et encadrée par l'entreprise, jusqu'à l'obtention du diplôme. CGE&Y France emploie couramment des jeunes par ce moyen. Ce sont  les contrats d'apprentissage, d'orientation, de qualification ou d'adaptation.

3.             les Congés individuels de formation (CIF) accessibles sous condition d'ancienneté aux salariés des entreprises, à leur initiative et sur leur demande.

Dans les sociétés de CGE&Y, en France,
il existe une possibilité supplémentaire : les Commissions de formation professionnelle (CFP), nommées par les C.E. Elles disposent d'un budget supérieur à l'obligation légale : actuellement 0,8 % de la masse salariale à Ile de FRANCE, et 0,75 % à Régions.

Les CFP élaborent et proposent aux salariés des formations techniques, de langues vivantes, ou de développement personnel. Cette offre se matérialise dans un catalogue envoyé au domicile de chaque salarié en début d'année. Le salarié choisit son stage et s'inscrit auprès de la CFP, au moyen d'un formulaire ultra-simple d'emploi. La hiérarchie est simplement informée de l'intention d'absence du salarié, et ne peut y opposer qu'un refus motivé par des contraintes de date et de service.

Nouveauté intéressante :
le capital-temps formation

Un accord de branche (SYNTEC) de juillet 2001 a créé un accès supplémentaire à la formation : le Capital-temps formation. Il permet à tout salarié de suivre, à sa demande et pendant son temps de travail, des formations inscrites au plan de formation de l’entreprise. Objectif : se perfectionner professionnellement, ou élargir  sa qualification.

C’est un droit individuel s’exerçant suivant des modalités collectives.          

A partir de trois ans d'ancienneté, consécutifs ou non, dont deux dans l’entreprise ou la branche, les salariés ont accès à des formations d'une durée minimale de 140 heures par an, maximale de 1200 heures, éventuellement en plusieurs modules. Elles peuvent déboucher sur un diplôme ou une nouvelle qualification, valables et reconnus dans toutes les entreprises de la branche professionnelle.

Ces acquis favoriseront la mobilité professionnelle et le développement personnel du salarié.     q