AINSI VA LA VIE DU GROUPE

Le "Temps choisi" :
avantageux pour qui ?

Par tous les moyens, CGEY cherche à réduire ses charges salariales.

En fait, CGEY cherche à réduire toutes ses dépenses. Les achats de matériel hors projet n'ont plus cours depuis longtemps, ni les formations achetées à l'extérieur. De toutes façons, plus question de perdre même ½ journée facturable.

Mais CGEY veut aussi des salariés performants, pas démotivés par l'inactivité, mais qui en profitent au contraire pour se former à moindre coût !

C'est pourquoi, à partir de ce mois-ci, CGEY adopte à son tour la solution des congés pour projets personnels : on réduit volontairement son temps de travail de 50 à 100 % –et ses revenus de 45 à 70 %- pendant une période donnée, d'un an maximum.

Si l'on s'engage à suivre pendant ce temps une formation utilisable au retour à CGEY, on peut bénéficier d'une aide de Cap pour la financer. Les modalités de versement de cette aide sont assez floues pour l'instant.

Si au contraire on trouve que la vie est plus belle ailleurs, on démissionne en rentrant (cela arrive après un congé sabbatique).

C'est peut être une manière douce de se séparer des salariés démotivés : sans les pousser à la démission ni les licencier, on leur propose d'aller respirer un autre air, à l'essai. Evidemment, compte tenu de la réduction salariale, cela met le bol d'air à un tel prix que tout le monde ne pourra pas se l'offrir !

 

Elections du 9 janvier 2003

Avec les élections prudhomales, tous les media reprennent le refrain du prétendu désintérêt des Français pour les syndicats. Comme s'ils voulaient que le "gagnant" ne dépasse pas 20 % des voix, comme aux présidentielles !

Et pourtant, nous voyons tous les jours plus de salariés inquiets venir vers nous pour chercher l'appui de structures organisées et reconnues par la loi. De même dans les instances nationales (retraites, Sécu, allocs, négociations avec le Ministre du travail) ce sont bien les organisations syndicales qui défendent les intérêts de leurs mandants, que ceux-ci soient des salariés comme à la CFTC ou des patrons comme au Medef.

Pour nos élections prochaines à CGEY, ne perdez pas cela de vue. Choisissez la liste CFTC dès le premier tour, le 9 janvier

Joyeuses fêtes,
pendant que le cœur y est encore!

Nous vous souhaitons d'heureuses fêtes en famille, et peut-être d'excellentes vacances, pour retrouver le tonus physique et mental.

Nul ne sait à quoi ressemblera 2003. Une seule certitude : vos élus et Délégués CFTC seront toujours disponibles pour vous informer et vous défendre !      q

 

 

NOTRE BUT POUR 2003 : UNE VRAIE POLITIQUE SALARIALE

 

Rétablir la justice pour les salaires d'embauche des jeunes

Les salariés sont les grands perdants de la vie économique : pendant la croissance, les bénéfices allaient surtout à la rémunération du capital ; pendant la crise, il leur est demandé d'accepter la modération salariale.

Avec l’abandon des augmentations, on assiste aussi à une explosion des emplois à bas salaires, à cause de la politique nationale d'exonération des charges patronales sur les salaires les plus faibles. D'après une étude de l'INSEE réalisée en 2001, il s'est créé en dix ans 1,1 million d'emplois payés en-dessous de 1,3 fois le SMIC[1] (1 500 euros).

Or, ces emplois concernent souvent des jeunes diplômés, parfois très diplômés. Pour obtenir leur premier emploi, ils acceptent d'être sous-payés pour les fonctions qu'ils occupent. Ils pensent ainsi acquérir un peu d'expérience professionnelle qui les valorisera ensuite auprès d'autres employeurs.

Parfois aussi, ils n'ont qu'une vision assez floue de leur valeur sur le marché. Ils se fient souvent aux petites annonces, ou aux déclarations de leurs camarades de promotion.

Il n'est pas juste que les employeurs profitent de l'inexpérience des jeunes en matière de rémunération, et leur imposent un salaire d'embauche qu'ils peuvent traîner comme un boulet pendant plusieurs années. Et plus ils sont fidèles à leur premier employeur, moins ils ont de chances d'avoir un véritable réajustement salarial.

La CFTC a toujours refusé de s'enfermer dans une logique de modération salariale. Elle revendique une juste répartition de la valeur ajoutée, et une prise en compte équitable du niveau de diplômes à l'embauche. En espérant vivement que le recrutement reparte très vite en 2003, nous suivrons de près les qualifications et les salaires d'embauche des jeunes diplômés.

Rétablir la visibilité pour les salaires à partie variable

Comme nous l'avons annoncé le mois dernier, la CFTC de CGEY a entamé une action en justice pour obtenir de vraies négociations des salaires. Nous vous tiendrons bien sûr informés du cours de la procédure.

Mais la nécessité de cette initiative se confirme tous les jours, spécialement à cause de la triste situation nationale. Une enquête de l'Apec, intitulée  Rémunérations en 2002, montre que 20 % des cadres ont vu leur pouvoir d'achat diminuer cette année. Or, depuis 1980, c'est la première fois qu'une dégradation du marché du travail risque d'entraîner la baisse des rémunérations.

La déception est d'autant plus forte que cette perte se produit après deux années fastes : en 2000 et en 2001, plus de 60 % des cadres avaient bénéficié d'augmentations de salaire. Pour 2002 pourtant, la chute était prévisible, à cause de la part très importante du variable dans les rémunérations.

En France, 73 % des cadres sont concernés par ce système, qui inclut des primes d'objectifs, de l'intéressement, des plans d'épargne d'entreprise, ou des stock-options. L'essoufflement de l'activité économique et l'effondrement de la Bourse ont précipité la chute de tous ces variables, qui sont forcément conditionnés par la croissance.

Dernière minute 



La CFTC aura tenté jusqu'au bout de faire valoir la raison contre l'obstruction : nous avons lancé un dernier appel aux autres organisations syndicales pour des élections à un seul collège.

Résultat : seule contre tous, la CGC maintient son option de 3 collèges pour le CE, et 2 collèges pour les DP. Ce choix ne fera que compliquer le fonctionnement des instances, et, plus grave, diviser les salariés pendant deux ans.


 

[1] Moins de1,3 fois le SMIC : c'est la définition officielle des "bas salaires"