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Le quoi ? Le Dialogue social ???

Cette fois, la Direction de Cap Gemini ne se soucie plus de sauver les apparences : à mi-février, l’agenda social de Cap Gemini est toujours vide. Pas la moindre réunion de négociation à l’horizon.

Réduire les partenaires sociaux au désœuvrement, par les temps qui courent, c’est plutôt paradoxal.

Ce n’est pourtant pas la matière à discussion qui manque, comme en témoigne la dernière feuille de route arrêtée en octobre dernier en accord avec la DRH.

Elle comportait le programme suivant :

· insertion des travailleurs handicapés,

· organisation de la représentation des salariés et du dialogue social

· traitement des fins de carrières, ou comment gérer les salariés les plus anciens autrement que par le licenciement ou le placard

· prise en compte des mutations des conditions de travail, de la formation et de l’emploi

· ...sans oublier les négociations annuelles OBLIGATOIRES sur les salaires et les conditions de travail !

Bilan à l’heure actuelle : nul. Aucun accord signé. Il existe bien un document sur l’insertion des handivapés (obligation légale), mais il est resté à l’état de projet d’accord. Faute de signature en décembre dernier pour mise en œuvre ce mois-ci, la question attendra jusqu’à fin 2004.

Face à cette carence lamentable, il existe un autre moyen de défendre les intérêts des salariés : l’action juridique. On le sait : Cap Gemini est en marge de la loi sur certains points individuels (salaires variables ou licenciements) ou collectifs (obligations légales du Code du travail).

En cas de doute ou de crainte pour votre cas personnel, consultez vos élus et délégués CFTC. Leur rôle de conseil et d’assistance inclut la mise à disposition de ressources judiciaires, et même si cela ne se sait pas, plusieurs actions aux Prud’hommes sont déjà en cours contre Cap Gemini.

L’accord 35 heures fête ses 4 ans

En 2004, les 35 heures vont s’appliquer dans un nouveau contexte: une année bissextile avec 4 jours fériés en week-end. Le temps ouvrable théorique est de 220 jours au lieu des 217 du « forfait jours », ou de 1620 heures au lieu de 1600 de la « modalité standard ». Il y aura donc du temps à récupérer (avant de re-perdre un jour férié à partir de 2005, lundi de Pentecôte ou autre).

Pour cela, notez bien votre temps de travail réel, réclamez et vérifiez vos TBCT (tableaux de bord compteurs de temps). q

Les prévisions d’inflation se chiffrent à environ 1,8 % pour 2004 (contre 2,2 % en 2003)

La croissance est évaluée à 1,5 %, avec une accélération en fin d’année (2,8 % au quatrième trimestre).

· En période de fort chômage, l’inquiétude des salariés se porte sur l’emploi, avant les salaires. Actuellement, malgré la tension sur l’emploi, c’est plutôt l’inverse. Le patronat serait bien avisé de modifier son option de modération salariale, s’il ne veut pas voir les conflits se multiplier ou prendre une ampleur inédite, comme dernièrement à Radio-France.

· Vue par les salariés d’une entreprise comme Cap Gemini, la récente controverse entre l’INSEE et Michel-Edouard Leclerc est vite tranchée : à l’évidence, notre pouvoir d’achat a fortement diminué en 2003.

· La suppression des SMIC multiples liés aux 35 heures a conduit à une hausse de 5,27 % du SMIC horaire au 1^er juillet 2003.

Depuis cette date, le SMIC 35 heures est à 1090,51 €. Mais la catégorie des « bas salaires », c’est à dire jusqu’à 120 % du SMIC, a tendance à s’étendre. C’est sans doute un effet de l’allègement des charges sociales sur les bas salaires, accordé par le gouvernement aux employeurs …

Le vaste programme annoncé pour 2004 sous le nom de Loi de mobilisation pour l’emploi n’est encore qu’en phase de concertation avec les partenaires sociaux.

Mais déjà, le fameux « contrat de mission » du rapport Virville a fait couler beaucoup d’encre, alors qu’il ne représente pas un réel danger.

M. Fillon a beau déclarer que le débat s’engage sans a priori, l’ambiance est plutôt tendue.

La croissance de la masse salariale pour 2004 a été craintivement limitée à 1 %.

C’est choisir l’immobilisme alors que le marché commence à se détendre, et donc à offrir des possibilités intéressantes pour de nombreux salariés frustrés depuis trop longtemps.

D’une façon ou d’une autre, la CFTC entend bien faire revenir la Direction à la table des négociations salariales. Il nous semble urgent de commencer par deux types de mesures :

2. mettre au point une formule équitable et collective pour remplacer le système du salaire variable. Une bonne solution serait la signature d’un accord d’intéressement.

a cap gemini, le dialogue social change de terrain