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Rapprochement avec Transiciel :
ça patine au démarrage
La démarche de réorganisation sociale de Capgemini est lancée. Son objectif : mettre en place des structures de négociation et de représentation du personnel adaptées à l’intégration de Transiciel dans le Groupe.
Rappelons que Transiciel est un ensemble complexe de filiales et d’établissements multiples, régi par un système assez cloisonné d’accords d’entreprise.
Exemple : leurs tickets-restaurant n’ont pas tous la même valeur, et quand ils affichent un montant identique, c’est la répartition employeur/salarié qui diffère selon les établissements !
L’absorption de Transiciel par Capgemini suppose en principe la mise du premier aux normes du second. C’est la vision légale. Mais on peut aller plus loin et décider de modifier ces normes pour tenir compte de l’effectif agrandi, et de l’organisation envisagée. Il faut alors définir les Unités Economiques et Sociales (UES, groupes de filiales), procéder au découpage en Comités d’entreprise et d’établissements, et prévoir les niveaux de délégation du personnel.
Nous
n’en sommes pas encore là,
le premier accroc s’est déjà produit
Le 7 juillet, les DRH de Capgemini et de Transiciel rencontraient une délégation syndicale spéciale, issue des deux entités.
Il s’agissait d’une première réflexion sur la composition et le champ d’action des futures instances de négociation. Certes, ce sujet délicat demande des précautions. Mais il semble qu’une organisation syndicale un peu marginale ait déjà décidé de tout bloquer, en jouant l’intrusion et la désorganisation. Résultat : faux départ, la réunion est reportée.
Bonnes vacances
De nombreux collègues vont bientôt se retrouver en famille, avec du temps pour eux, dans un cadre estival, un endroit dépaysant, ou tout simplement chez eux. Nous leur souhaitons de savourer ces plaisirs tout simples mais de plus en plus rares dans une vie professionnelle.
Si vous vous trouvez sur la route du Tour de France, sachez que la CFTC participe à la caravane, pour la 7è année consécutive. N’hésitez pas à aller rencontrer les régionaux CFTC de l’étape, vous y retrouverez peut-être certains collègues sous un jour inattendu !
Et n’oubliez pas ce rendez-vous de la rentrée : le 7 septembre 2004 au tribunal de grande instance de Nanterre, pour l’audience CFTC contre Capgemini sur la question des salaires. q
Grenoble, 19 mars 1989 : M. Serge Kampf termine la Lettre du Président pour le Rapport annuel 1988 du Groupe.
Cette année est triomphale, couronnée par l’absorption réussie de Sesa. Pour M. Kampf, cette réussite tient à un système de valeurs commun aux deux organisations, qu’il résume sous la forme des « 10 commandements de Cap Gemini Sogeti » :
1. La croissance 6. L’innovation
2. La rentabilité 7. L’internationalisation
3. L’indépendance 8. La décentralisation
4. La loyauté 9. La solidarité
5. La qualité 10. Le plaisir
Et le Patron précise que « ce système de valeurs a un peu plus de 20 ans d’âge ».
Crise oblige : on remanie les valeurs
Quinze ans après, fini les « années-fric » de la décennie 80. Face aux crises économiques, le marketing est formel : il faut faire de l’humain.
Grenoble, 23 mars 2003 : Le même Patron qui parle d’or reprend sa plume en or. Sa Lettre 2003 nous dit que le Groupe a survécu aux crises grâce à un certain nombre d’objectifs, de principes et de valeurs.
C’est alors qu’il cite la liste officielle des valeurs : honnêteté, audace, confiance, liberté, solidarité, simplicité, plaisir.
Là encore, précision du Patron : ces règles « ne datent pas d’hier, mais d’une bonne vingtaine d’années ».
En moins de quinze ans, ces fameuses « valeurs-qui-sont-les-nôtres-depuis-plus-de-vingt-ans » ont peu à peu glissé des 10 commandements du chef d’entreprise au gentil programme humaniste que personne ne peut contester.
La croissance et la rentabilité, victimes de la conjoncture : rayées de la liste !
L’internationalisation et la décentralisation riment avec délocalisation : politiquement incorrect, à virer.
Seules ont survécu la solidarité et le plaisir, en bas du hit-parade.
Où est passée la tête de liste ?
Notre première Valeur est donc l’honnêteté. Mais voilà : il faudrait savoir où la trouver, l’honnêteté. Et là, même la DRH du Groupe préfère tourner la difficulté.
La preuve : le Championat des valeurs lancé à grand fracas commence … par la deuxième de la liste ! Après le Grand Prix de l’Audace, voici celui de la Confiance, mais où est passée l’honnêteté ? Faudrait-il plus de temps que prévu pour en trouver des exemples ?
Evidemment, si on cherche l’honnêteté …
- dans les relations Managers-salariés, on y voit beaucoup de fausses promesses (part variable, formation, missions), des pressions à la démission, des menaces de licenciement …
- dans les relations entre managers, c’est un combat permanent où chacun défend son compte d’exploitation à la mitrailleuse contre ses voisins-ennemis
- dans les rapports des managers avec la DG, la pression terrible qu’ils subissent les incite à rendre leurs résultats présentables par tous les moyens (comme en Espagne l’an dernier)
- à l’université d’été des managers, aux Fontaines ? Il faudrait y faire une réplique de Fort-Boyard ou de la Carte aux Trésors :
« un indice
crédible et authentique d’honnêteté est caché quelque part à Capgemini.
A vous de le trouver, bonne chance ! »
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