Décembre 2009 |
GPEC bouclier anti-PSE - les autres accords - Travailler en français en France |
Bouclier anti PSE GPEC : Un accord négocié et signé par la CFTC La renégociation de l'accord de 2005 s’est déroulée de février 2008 à octobre 2009. Cet accord a permis d’annuler un plan social à Telecom et de suspendre à deux reprises un PSE à Outsourcing. L’accord impose de définir les besoins en compétences à partir de la stratégie de l’entreprise. Cela conduit la politique de formation, de recrutement, de promotion etc.
La CFTC a négocié la création d’une commission dans chaque CE dédiée à cette question, en introduisant la dimension rémunération.
La CFTC de Capgemini a aussi négocié la création d’un pôle de mobilité régional avec les notions de sécurisation des parcours professionnels, comme la prolongation des effets de la mutuelle dans le cadre du départ de l’entreprise. Les mêmes négociateurs sont intervenus dans la négociation nationale qui s’est traduite ensuite par un texte législatif.
L’accord est maintenant déployé en trois volets indépendants. Il incorpore les avancées ci-dessus.
Un plan de déploiement (second accord - sans licenciement économique) ne peut être déclenché sans que toutes les mesures de formation ou de mobilité prévues dans le cadre de l’accord GPEC aient été appliquées et si elles ne peuvent résoudre le problème de sureffectif par ces moyens dans les 12 mois à venir.
Un plan de restructuration (troisième accord - avec plan de départs volontaires) peut être engagé uniquement si l’application du déploiement (second accord) n’est pas efficace. Il reprend les meilleures dispositions négociées lors des derniers plans.
Les autres accords
Handicap : le projet d’accord comporte désormais la dimension d’aide aux enfants ou conjoints handicapés des salariés. L’entreprise investit 100k€ de plus pour ces actions. On trouve aussi des aides à l’équipement de véhicule ou d’aménagement du domicile. La CFTC va signer cet accord. La CFDT et la CGT votent contre cet accord en CCE.
Seniors : le projet d’accord ne prend en compte qu’une partie des objectifs de la loi. Ce projet a provoqué une déclaration commune CFTC, FO et CGT. La direction a refusé d’élaborer un accord complet évoquant le manque de temps pour conclure, et d’appliquer un moratoire des licenciements des seniors. La direction a décidé de remplir ses obligations légales par voie de plan d’action unilatéral. Le CCE unanime le regrette.
Travail de nuit : le projet d’accord exclu le volontariat (choix de travailler la nuit et choix d’y renoncer). La CFTC n’approuve pas ce projet d’accord.
Rémunération : Les cinq organisations syndicales ont dénoncé ensemble l’indigence de la proposition patronale, le simulacre de négociation, l’absence de mandat de leurs interlocuteurs. Une application de l’accord bas-salaires a minima ne suffit pas à couvrir le champ de la négociation annuelle obligatoire (NAO). La CFTC n’approuve pas ce projet d’avenant.
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Travailler en Français en France
Depuis maintenant quelques années, de plus en plus de salariés se trouvent soumis à une pression de plus en plus forte pour utiliser l’anglais sur leur lieu de travail. Il existe bien des situations où cet usage est nécessaire (projets distribués à l’international, action commerciale devant des client anglo-saxon…). Cependant, cet usage va bien au-delà de la nécessité.
ð messages de la direction du groupe aux salariés sur les résultats et les perspectives du groupe, ð Informations concernant les salariés actionnaires, ð Articles de communication interne incrustés dans le web social de l’UES France etc.
Et maintenant l’outil de gestion financière du groupe, « GFS », en seule version anglaise est imposé à tous nos collègues administratifs.
La loi dite « Toubon » - Loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française stipule entre autres que « Tout document comportant des obligations pour le salarié ou des dispositions dont la connaissance est nécessaire à celui-ci pour l'exécution de son travail doit être rédigé en français ».
L’usage de l’anglais génère, chez les salariés obligés de l’employer, un surcroit de stress, de fatigue et d’insécurité. Notre collègue Jean-Loup Cuisiniez, membre de la commission nationale de terminologie et créateur du « collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France », souligne : «Contraindre le personnel à penser et à travailler dans une autre langue ajoute une fatigue mentale supplémentaire.» L’insécurité, quant à elle, se ressent dans deux cas : - Lorsque le demandeur d’emploi ayant de bonnes compétences se retrouve face à un anglophone dont les compétences sont équivalentes. Ne va-t-on pas préférer prendre l’anglophone ? On risque même, une inversion de valeur des compétences (préférence donnée à celui qui parle bien l'anglais au détriment de celui qui a la meilleure compétence technique). - Lorsque des consignes données dans une langue étrangère sont mal comprises. Un cas qui est plus fréquent et plus grave que ce qui est perçu. On peut citer par exemple : - Les 47 patients allemands qui ont dû être réopérés suite à une erreur lors d’une greffe du genou. - Les milliers de sur-irradiés de l’hôpital d’Épinal, dont 5 sont morts. - Le plus grand accident aérien de l’histoire, à Ténérife7 qui a causé la mort de 583 personnes.
Il a été démontré que toutes ces catastrophes sont, au moins pour une grande partie, dues à une incompréhension dans des instructions données en langue anglaise.
Et tout cela pour quel gain ? On ne voit pas comment une langue pauvre et artificielle pour les deux parties peut tenir lieu d'outil de compréhension mutuelle. On ne voit pas non plus comment celui qui renonce à sa langue ne renonce pas également à sa vision des choses, donc à sa créativité. Ce n’est en effet pas pour rien qu’un certain nombre de grandes entreprises, tel que Lafarge ou Renault ont décidé un retour en arrière. Ainsi, on peut trouver sur le document « Politiques Ressources Humaines » de Lafarge : « La langue est un élément majeur de la culture d’un pays. La langue de travail normale est la langue pratiquée dans chaque pays. » puis « […] il est recommandé aux cadres supérieurs […] d'être capables de suivre une discussion en français. Les documents officiels du Groupe sont publiés en français et en anglais. »
La CFTC invite les salariés soumis à cette pression indue et/ou dangereuse de saisir les représentants CFTC de leur établissement, pour qu’ils interviennent.
Accord Formation – DIF Si vous n’avez pas bénéficié de formation dans les trois dernières années, sachez que vous avez droit à une formation de 5 jours. Rapprochez vous de votre manager pour la définir et de vos représentants CFTC en cas de difficulté.
Ne restez pas isolés, Contact : cftc.capgemini@free(z).fr Bonne fête de fin d’année à tous !
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