26 novembre, les organisations syndicales appellent à un mouvement de grève national dans les entreprises SSII qui n'ont pas engagé de négociation 35h. A CAP GEMINI et UNILOG, les négociations sont en cours, avancent lentement, mais avancent. LA CFDT de CAP GEMINI tente de mettre les autres organisations syndicales devant le fait accompli et lance un appel à la grève en leur nom.


Point de vue pour aller plus loin et coup de gueule :

25 Novembre 1999 : carton rouge à la CFDT qui joue Perso, saborde l'intersyndicale et fait le jeu de la direction

Le 22 octobre, la CFTC appelait à un arrêt de travail à CAP GEMINI : en effet, les négociations étaient bloquées et la direction refusait de prendre en considération les aspirations des salariés en se retranchant derrière une position "Maginot" (conformité à la loi, suppresson des congés d'ancienneté, annualisation, pauses intégrées à l'horaire collectif ...).

Ce mouvement, bien préparé, fut suivi par environ 3000 personnes, ce qui est considérable.

Enfin, la direction a ouvert la négociation, transige sur les congés d'ancienneté, accepte le contrôle du temps de travail.

Aujourd'hui, la CFDT quitte l'intersyndicale, sans débat préalable, et décide seule d'appeler tous les salariés de CAP GEMINI à une grève dure demain, malgré la position différentente exprimée clairement par la CFTC et la CFE-CGC.

Dans son courrier, la CFDT associe délibérément la CFTC de CAP GEMINI à ce mouvement, sans son accord : c'est donc un faux. Elle met de ce fait les autres organisations syndicales, dont la CFTC et la CFE-CGC de CAP GEMINI (en désaccord avec l'opportunité d'un mouvement dur ce jour) et d'autres (non consultées), ainsi qu'un grand nombre de salariés qui leur font confiance, dans une situation délicate.

La CFTC préfère toujours donner le maximum de chance aux négociations et au dialogue, et réserve les mouvements d'action aux situations de blocage où le rapport de force est nécessaire. Dans ce cas, elle le dit, elle dit pourquoi elle agit et quels sont ses objectifs (cf. le mouvement de cet été chez ELF exploration production de cet été, conduit par la CFTC de PAU).

Aujourd'hui, une négociation est en cours. Elle progresse lentement, mais elle progresse. Donner aujourd'hui un ordre de grève, en pleine négociation, c'est à coup sûr bloquer les ouvertures obtenues le 22, risquer de tout perdre, et au profit de qui ?

Un mouvement de grève, s'est grave. Quand cela devient nécessaire, cela se décide et se prépare, si possible, ensemble. On doit savoir pourquoi on agit et ce que l'on revendique. La CFDT a décidé délibérément d'ignorer les points de vue des autres organisations syndicales, et ce faisant, décidé de rompre l'unité syndicale tant apréciée des salariés. Peut-être demain, la situation évoluera, et nous devrons à nouveau faire appel au soutien des salariés. Nous préparerons cela, nous informerons alors les salariés.

Pourquoi choisir d'affaiblir le mouvement syndical ?

La CFTC soutien le mouvement des SSII vendredi 26, qui, à la suite de CAP GEMINI, veulent elles aussi que les négociations démarrent. Là où les négociations sont bloquées, la CFTC s'engage dans le mouvement, comme elle s'est engagée, et avec vigueur, à CAP GEMINI.

Nous souhaitons vivement que la CFDT retrouve une attitude solidaire, syndicale et responsable, et privilégie l'intérêt des salariés avant toute autre considération politique ou électoraliste. Le service d'abord !