octobre 2007

Lettres de rémunération à Sogeti
Jeunes et vieux ... en péril

Agenda des DS CFTC

  • 8 novembre : NAO salaires

  • 8 novembre : négociation participation - dispositifs de retraite

  • 25 octobre : NAO salaires

  • 15 octobre : négociation pôle Mobilité Régional

  • 10 octobre NAO parité H/F

  • 10 octobre NAO salaires

  • 4 octobre : négociation observatoire permanent CHSCT

Négociations nationales
relance de la politique salariale

   

Pour relancer la politique salariale, la CFTC souhaite une revalorisation des minima de branches. Pour inciter les branches à relancer les négociations, elle propose que les exonérations de la part patronale des cotisations sociales sur les bas salaires entre 1 et 1,6 Smic, ne soient plus calculées en fonction du Smic, mais des minima de branche.

Objectif : favoriser les entreprises dont le salaire minimum de branche est supérieur au Smic.

 

Lettres de rémunération à Sogeti

   

Fin juin nous avons été sollicités par un commercial en structure concernant un problème lié à sa lettre de rémunération.

Après avoir présenté un bilan de sa situation, il nous informe qu’il en rejette les points essentiels. En outre, il s’avère que la plupart des commerciaux de sa division se trouvent dans un cas de figure analogue.

Il ne comprend pas comment les choses fonctionnent chez Sogeti et reste assez surpris d’avoir reçu une lettre concernant une modification de sa rémunération sans pour autant avoir été questionné au préalable.

Ce commercial explique que la majorité des commerciaux de sa division n’a pas signé sa lettre de rémunération pour des raisons identiques ou différentes.

 

è La lettre de rémunération est constitutive du contrat de travail quant à la définition de la rémunération et au calcul de la partie variable : l’employeur ne peut pas modifier unilatéralement ces éléments : il faut un accord équilibré. En pratique, à défaut d’accord (signé), c’est la lettre de rémunération antérieure qui prévaut. En cas de désaccord grave, cela peut mener au licenciement aux torts exclusifs de l’employeur.

 

 

 

 

 

 

 « Jeunes en désaffections et séniors en péril »

 

D’après une étude menée pour le Syntec informatique, les idées reçues semblent coller à l’image de l’informatique et terniraient l’attractivité de ces métiers auprès des jeunes qui hésiteraient à se lancer dans ces carrières. Les SSII pâtiraient ainsi d’une mauvaise image : Univers « froid », « trop masculin », peuplé de travailleurs « solitaires », et où les qualités humaines ne seraient pas valorisées à leur juste niveau. D’une façon plus générale encore, il y aurait une désaffection réelle des jeunes pour les études scientifiques supérieures. De plus en plus d’entreprises disent ainsi peiner à recruter dans un secteur qui a pourtant connu en 2006, selon le Syntec, une croissance de 6,5% et qui anticipe une nouvelle croissance comprise entre 7% et 8 % en 2007 .

Pour inverser l’image de ses métiers, le Syntec, les SSII et Capgemini au premier rang rivalisent d’imagination pour communiquer avec les jeunes, pour les toucher directement et tenter de les attirer en vue d’une proposition d’embauche.

Par ailleurs, d’après une association professionnelle de défense des informaticiens salariés ou indépendants, il y aurait aujourd’hui environ 35 000 informaticiens qui cherchent un emploi dans cette profession ! En effet, les SSII souffrent de jeunisme, et après 40 ans, il est en fait difficile d’y trouver un emploi. Il est à noter, et sûrement à regretter, que l’informatique est le secteur qui recrute le moins de cadres ayant quinze ans d’expérience. Ce point est tout à fait remarquable et inquiétant.

 

En particulier, les SSII, Capgemini compris, sont les championnes de l’abonnement aux sites de recrutement si bien qu’elles embauchent en même temps qu’elles répondent aux mêmes appels d’offres, d’où la démultiplication des offres pour un même poste, qui crée une impression artificielle de pénurie sur le marché de la demande du travail.

De plus, la gestion des ressources humaines et aussi la politique salariale, ne semblent pas de nature à pouvoir toujours rassurer les candidats potentiels et à séduire les jeunes. Ainsi le taux de rotation de la main d’œuvre, le fameux « turn-over » est et reste particulièrement important : les 20% ne sont pas rares, et en réalité, bien plus, si l’on réduit la tranche des âges considérés aux 25-35 ans.

Ainsi, 40 000 personnes recrutées en 2006 par le secteur logiciels et services ne correspondent qu’à 10 000 à 15 000 créations d’emplois nettes. C’est presque la valse à 1000 temps avec changement de cavalière !

Une autre des explications de ces problèmes d’attractivité serait qu’ils ne sont pas vraiment dus aux métiers de l’informatique considérés comme tels, mais plutôt au fonctionnement des SSII qui agiraient souvent, sans bien le reconnaître, comme des entreprises d’intérim déguisée. Déguisée ? Les SSII abuseraient-elles les juniors ? Si elles ont bien leurs propres et réelles contraintes d’existence, de fait, on observe que les rémunérations dans les SSII sont souvent inférieures à celles obtenues par les informaticiens dans les entreprises client utilisatrices. Comme de plus, l’accent mis sur la prestation de service dévalorise généralement les fonctions techniques au profit des fonctions commerciales et de management. Les jeunes hésitent. CQFD.

Toujours promptes dans un monde très concurrentiel à évolution rapide, à « s’adapter au marché » et à rechercher une rentabilité toujours en hausse, les SSII sont souvent en restructuration permanente, et ciblent souvent dans leur plan dit d’ajustement des ressources humaines, les personnels seniors – après 40 ans !- jugés trop cher payés, trop vieux ou mal adaptés aux nouvelles missions, trop spécialisés ou trop généralistes … ! On parle alors discrètement de « licenciements déguisés » ou de « départs négociés ».

 

Et si les SSII veulent attirer les juniors, elles devront alors investir dans leurs seniors. C’est le challenge vital qui est maintenant posé à toute la gestion des ressources humaines, et qui à lui seul, saura déjà rehausser l’image des SSII.

Vieillir, n’est-il pas, de plus en plus, être jeune plus longtemps ! et la retraite à 60 ans,  ne sera-t-elle pas bientôt plus qu’un doux rêve…. ? Oui, la Gestion des Ressources Humaines a de beaux défis à relever !

 

http://cftc.capgemini.fr