septembre 2008 |
les enjeux - à quoi servent les syndicats ? |
Agenda des DS CFTC
A quoi servent les syndicats ?
Nous sommes face à de nombreux enjeux :
Le marché de l'emploi dans notre branche les stratégies de délocalisation des grandes SSII auront des répercussions sur toutes les entreprises de la branche : suppression de nombreux emplois, création de nouveaux métiers, exigences de formation, compétences multilingues... Pou y faire face, il est capital connaître par anticipation les risques sur l'emploi et l'évolution de celui-ci en terme de compétences et de nombre d'emploi, ainsi que la localisation de celui-ci. è nous devons nous approprier les processus de Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences, agir au niveau de la branche et dans chaque entreprise. Dans cet environnement incertain, les salariés doivent pouvoir anticiper leur évolution professionnelle, prendre les bonnes décisions avec les bons conseils : ils doivent pouvoir compter sur nous. Nos délégués syndicaux ont pris l’initiative de négocier la prorogation de l’accord GPEC et obtenu l’instauration dans chaque établissement d’une commission sur les compétences, les emplois et les rémunérations avec les moyens ad hoc.
Les conditions de travail se dégradent avec tout à la fois : · l'érosion des salaires pour les expérimentés, · une tendance à augmenter le temps de travail sans contrepartie financière, · la tentative de supprimer les RTT, · un stress accru - on parle de "souffrance au travail"... è Devant ces dégradations, parfois continues depuis des années, nous devons informer à la fois les salariés et les dirigeants de la situation, la dénoncer, mais surtout proposer des solutions, et les inscrire dans des accords. Les salariés doivent pouvoir compter sur nous. Nos délégués n’ont cessé de chercher et de proposer des solutions à la direction, sans effets de manche, et sans résignation. Il sont obtenu un accord pour les plus bas salaires, le principe d’une participation mutualisée et travaillent en ce moment à un accord plus large comme celui qu’ils ont obtenu en 2006 (mesure dite « CFTC » sur une très large partie des salariés).
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Cohérence et pertinence syndicale Nous avons souvent de bonnes idées, mais elles sont peu entendues, ou bien attribuées à des tiers. Les salarié ont une mauvaise image des syndicats, ne connaissent guère ce qu'ils proposent, adhèrent en très petit nombre, les trouvent inefficaces collectivement, et proposent, au mieux, qu'ils fusionnent pour plus de simplicité. Ils voient l'organisation syndicale comme un prestataire de service auquel il n'est pas nécessaire d'adhérer, mais qui assure conseil et protection en cas de coup dur. En France, nous sommes attachés aux principes d'universalités (les avantages obtenus par la négociation bénéficient à tous les salariés), et à la diversité (des expressions différentes et la possibilité de choisir). Nous avons donc le pluralisme syndical, et l'adhésion n'est pas obligatoire.
En Allemagne, les syndicats sont puissants, un nouvel embauché est obligé d'adhérer au - seul - syndicat de l'entreprise. Mais les résultats ne sont pas pour autant mirobolants (pas de salaire minimum en Allemagne, problèmes de pauvreté...). Dans les pays anglo-saxons ou en Belgique, seuls les salariés syndiqués bénéficient des résultats de négociations (notamment des salaires, ce qui conduit à des niveaux de salaire différents pour le même travail effectué). Les syndicats gèrent directement les mutuelles et les caisses de retraite. Le taux de syndicalisation est plus élevé.
Au Japon, on a des syndicats attachés à l'entreprise - le syndicat de Toyota est concurrent de celui de Nissan - ils ne s'adressent qu'aux salariés en CDI (emploi "à vie" dans les grandes entreprises) et comme à Nissan, perçoivent la cotisation syndicale à la source (déduit du salaire).
Nous ne croyons pas que les français souhaitent renoncer aux principes d'universalité et de diversité. La CFTC a le soucis constant de de prendre en compte tous les travailleurs, et pas seulement ceux où nous sommes implantés. Le projet des "pieds nickelés" sur la représentativité syndicale conduit à donner le pouvoir aux principales organisations présentes dans les grandes entreprises au détriment des petites et moyennes, à l'image de la représentation patronale et de la logique financière qui réussit à poser ses tentacules un peu partout...
Mais demeure le problème de représentativité. On ne le résoudra pas en fusionnant (de force) de trop maigres effectifs. La représentativité nécessite que nous ayons l'appui des salariés sur nos idées, nos projets et nos équipes.
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nous devons plus informer et consulter les salariés,
Rien que ça... Au total plus de 200 000 internautes ont déjà visionné les épisodes de Dark Elevator sur le site bien connu de partage de vidéos www.dailymotion.com sur lequel ils ont eu les honneurs de la première page.
Les sept épisodes (la plage, l’accouchement, la manif’, la retraite, le cours de chinois, le plan social et les Jeux olympiques du précaire) visibles sur le site dédié : http://www.tousuniquestousunis.com décrivent avec humour et sarcasmes le monde de l’entreprise. Les internautes accrochent et en redemanderaient presque... Pas de problème, trois nouveaux épisodes sont prévus pour la rentrée.
Lorsqu’il vous sera demandé de choisir votre organisation syndicale, notamment aux élections prud’homales, pesez ce qui précède et soutenez ceux qui sont vraiment à vos côtés.
Votre avis nous intéresse : cftc.capgemini@free(z).fr
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