octobre 2008 |
495 emplois à risque à
Outsourcing |
Agenda des DS CFTC
CAMPAGNE ELECTORALE
Il n’y a pas qu’aux USA que la bagarre commence un an avant le vote. C’est pareil en France à Capgemini, où les prochaines élections CE et DP devraient en principe se tenir en octobre 2009. Expliquons-nous : ceux qui lisent attentivement les envois syndicaux de Capgemini se sont étonnés d’un récent tract souhaitant vivement la disparition des « petits syndicats ». Ce papier portait le logo de la CFDT. Pour cette confédération (confédération démocratique du travail), l’expression « petits syndicats » désigne tout ce qui existe en dehors d’elle-même (et de la CGT) ! Et afin d’éliminer cette concurrence, ces deux organisations ont mitonné avec l’aide du patronat un projet de Loi sur la représentativité syndicale. En gros, la négociation se fera maintenant dans les entreprises, et non plus au niveau de la loi ou des conventions collectives. Hélas, ces apprentis-sorciers allaient donner au gouvernement l’occasion d’ajouter au projet de loi un article qui flingue tout simplement les 35h, et de faire voter le tout en plein été ! Le résultat de cette arnaque s’intitule « Loi n° 2008-789 du 20 août portant rénovation de la démocratie sociale ET réforme du temps de travail » (paru au Journal officiel du 21 août). Revenons maintenant à Capgemini, et imaginons un instant que nos pseudo-magiciens aient réussi à faire disparaitre les « petits syndicats » de l’entreprise(1). Au vu des accords actuellement en vigueur à ce niveau, quelles seraient alors nos conditions de travail ?
Faute de courage, d’idées et de résultat, certains se trompent de cible. Nous voulons simplement vous donner un aperçu de ce que serait la vie à Capgemini s’il n’y avait plus cette nécessaire pluralité de vues et de méthodes.
(1) pour info, la CFTC est le second syndicat du groupe avec 21% des suffrages à Capgemini lors des dernières élections de 2005. La CFDT est à 31% (51% en 2003).
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C’est la Crise, Sauve qui peut !
Ça y est, cette fois, nous y sommes: la crise est en train de prendre, de l’avis même des spécialistes, une ampleur jamais atteinte dans l’histoire du capitalisme. Et ce sont les salariés qui en subiront les conséquences: baisse de l’activité économique, hausse du chômage, aggravation du surendettement... Le contribuable, lui, devra mettre la main à la poche pour payer la nationalisation plus ou moins larvée des banques au bord de la faillite et le rachat des créances douteuses par l’État. Le client des banques paiera l’augmentation des tarifications des services bancaires pour permettre à son établissement de se refaire une santé. Tandis que les coupable s’en tireront à bon compte: banquiers et assureurs irresponsables, spéculateurs qui exigent un retour sur investissement de 15 %, politiques démissionnaires, autorités monétaires laxistes… dormez en paix, le monde du travail paie pour votre cupidité. Quand on voit les sommes colossales que la Banque centrale européenne (BCE) injecte dans l’économie et que, dans le même temps, l’État rechigne à combler le déficit de la Sécurité sociale, il y a de quoi être en colère. Au cours des semaines qui viennent, il est à craindre, en effet, que la préoccupation première de nos concitoyens ne sera plus le maintien du pouvoir d’achat - bien que la question ne soit toujours pas résolue et demeure posée - mais la sauvegarde de l’emploi. Il est temps d’adopter une stratégie européenne de croissance et d’investissement, seul moyen de venir à bout de la crise.
Souhaitez-vous être informé des développements de l’actualité sociale à Capgemini ?
Les équipes CFTC se proposent de créer un « fil rouge » d’infos ouvert à tous les salariés du groupe intéressés.
Pour s’inscrire à ce service, il suffit d’adresser une demande par mail à : cftc.capgemini@free(z).fr
Un gros chiffre
La direction d’OS annonce des gros chiffres d’emplois à risques : 250 pour l’AM en 2009 et 245 pour l’IM en 2010, sans mettre en place les mesures pour gérer la prévention de licenciement. La CFTC est une des deux seules organisations signataires de la prolongation de l’accord de Gestion Prévisionnelle des Compétence (GPEC). Cet accord oblige l’entreprise, selon ses orientations stratégiques, à anticiper sur les besoins de formation de manière à limiter les risques pour l’employabilité des salariés.
Nous nous interrogeons sur l’entêtement de la direction qui consiste à mettre tous ses œufs dans le même panier de l’offshore et qui mésestime ses salariés français d’OS. Le PDG de notre concurrent Sopra (qui vient de gagner contre OS le contrat SFR) a déclaré "L'Inde je n'y crois pas (...), c'est une légende, seuls les Indiens gagnent de l'argent"(…) Pourquoi Capgemini n’opterait pas aussi, pour le maintien de l’activité de ses salariés français, sauvegardant ainsi leurs emplois ? Ces salariés qui ont honorablement servi Capgemini ne méritent-ils pas autre chose que d’être poussés dehors ?
La direction d’OS s’est bornée à annoncer les chiffres de 495 postes à risque, et elle n’explique pas comment on en est arrivés là. Depuis des années, beaucoup de salariés d’OS ont été, contre leur gré, volontairement maintenus, dans un rôle devenu maintenant « à risque ». La direction a orchestré, en étant juge et partie, la stagnation de leur carrière en opposant très souvent un refus à leurs demandes de formations qui pourtant leur auraient permis d’évoluer et d’éviter l’impasse actuelle.
Nous entrons dans la période des EDP, il est très important qu’à cette occasion, les salariés rappellent les promesses de formation qui leur avaient été faites et qui n’ont pas été tenues. Les représentants CFTC sont là, comme toujours, pour conseiller et défendre les salariés concernés.
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