Les News de 2005

 

Actualité nationale
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2006, l'année du statut du travailleur
16/12/05 11:23 Mise à jour 23/12/05

Un projet qui identifie la CFTC, fidèle à son engagement en faveur de la construction sociale.

Face à la précarité et aux inégalités qui se développent, la CFTC a construit un projet de société plus juste, solidaire et tourné vers l’avenir. Il s’agit du Statut du travailleur qui se concrétise par une cinquantaine de propositions pour permettre à chaque personne de prendre sa vie en main. Le Statut du travailleur se décline en trois axes :
la sécurisation des parcours professionnels (des droits) en l’échange d’un engagement (les devoirs) ; la responsabilité sociale des entreprises et la coopération entre les acteurs publics et locaux pour créer et maintenir des emplois.

Pour permettre de faire de vrais choix et éviter les ruptures, les droits sont attachés à la personne (ils ne sont pas perdus en changeant d’employeur...), mais sont organisés collectivement. Le Statut du travailleur englobe toutes les personnes qui travaillent (salariés, indépendants, bénévoles, stagiaire en formation…).

La concrétisation du statut du travailleur nécessite que l’entreprise évolue, que les dirigeants et les gestionnaires modifient leur regard sur la personne au travail, optent pour un véritable dialogue social aboutissant à des points d’accord partagés et à la signature d’accords « gagnant-gagnant », investissent dans la participation du salarié à la vie de l’entreprise et à ses résultats financiers. Une telle évolution favorisera le maintien des entreprises industrielles en Europe.


L’ère des travailleurs sans-abri
24/11/05

La CFTC appelle au calme et à l'écoute 8/11/2005

Taxer les licenciements ? Une idée intéressante 14/10/2005 

Le goût de l'avenir 14/10/2005

l’OCDE veut abolir l’âge de la retraite
14/10/05

L’inflation et l’euro plombent les salaires 16/09/05

Emploi des seniors : en pas en avant, trois pas en arrière 16/09/05
 

Lettre de Novembre 2005


projet d'accord au bénéfice des salaires les moins élevés


La direction de Capgemini condamnée sur les salaires !!!

Suite à l’action de la CFTC devant le Tribunal de Grandes Instances (TGI) de Nanterre contre le refus de Capgemini de négocier l’augmentation minimum des salaires (conformément à l’accord signé par Capgemini en 1991), le TGI donne raison à la CFTC et condamne Capgemini pour non respect de ses obligations sociales.

Le texte du jugement

Notre action au tribunal


Elections : Les résultats

Merci à vous tous et bravo aux nouveaux élus !


C'est le moment ou jamais d'avoir un syndicat à vos côtés.

20.000 électeurs, un scrutin électronique avec un collège commun pour les cadres et non-cadres : c'est le moment de vous présenter pour défendre vos droits !

Adhérez à la CFTC - Voir le calendrier et les accords

Harmonisation des statuts LPS et Capgemini

juillet : les DS obtiennent (enfin) la diffusion des tracts syndicaux à ST Régions

29 juin : publication de l'accord de représentation syndicale

9 juin : réunion d'une commission de suivi.


6 juin : appel à la réparation d’une injustice (lettre à P. HERMELIN). Retards dans l'application - toujours pas de réunion de suivi, accord sur les bas salaires discriminant les ex Capgemini et LPS, diffusion syndicale (la direction ne diffuse que les tracts ... CGC), refus de la direction de réactiver la commission de suivi 35 h. pour LPS, managers de LPS qui annoncent leur intention de ne pas appliquer l'accord...

   
L’ère des travailleurs sans-abri
24/11/05
" Le froid a déjà tué cinq sans-abri ”, pouvait-on lire ces jours-ci dans les colonnes de la presse. Chaque année, à pareille époque, les mêmes “ unes ” des journaux viennent tristement ponctuer l’annonce des premiers froids. Parmi ces personnes, tous des hommes, plusieurs ont dépassé la cinquantaine, ce qui témoigne de façon éloquente de l’exclusion qui pèse lourdement sur ceux que le monde du travail appelle “ seniors ”. L’un d’entre eux, travailleur précaire, est tout simplement resté, au terme d’une nuit glaciale, dans la voiture dans laquelle il dormait avec toutes ses affaires. Après le cri d’alarme lancé depuis plusieurs années par les associations caritatives, voilà une nouvelle preuve que le travail ne met plus à l’abri de l’extrême pauvreté. Après celle des travailleurs pauvres, voici l’ère des travailleurs sans-abri. Le logement est devenu dans notre pays une nouvelle urgence sociale. Cette situation donne toute son actualité à la proposition de la CFTC de mettre en place un service public de l’habitat. Que dirait-on, face au chômage, si l’ANPE n’existait pas ? Le logement mérite toute l’attention des pouvoirs publics, la coordination des acteurs, l’orientation cohérente des dépenses. Tout cela, un service public de l’habitat le rendrait davantage possible. Le gouvernement en présentant son projet de loi pour le logement n’est pas allé aussi loin et nous le regrettons. De même, il faudrait renforcer le régime de pénalisation dans les villes qui n’ont pas les 20 % de logements sociaux réglementaires. Cela permettrait aux maires qui jouent le jeu de ne pas se faire sanctionner par leurs administrés aux élections municipales suivantes. Les mieux-logés doivent aussi se comporter en citoyens.

Jacky Dintinger -  Secrétaire général - Le 29 novembre 2005

La CFTC appelle au calme et à l'écoute
08/11/05 17:42

La CFTC constate que les violences et les dégradations des banlieues vont à l’encontre des intérêts des travailleurs les moins aisés et du bien commun. Elle est solidaire de tous les gens qui vivent aujourd’hui des situations difficiles : les pompiers, les éducateurs et les personnels d’assistance, les personnels des écoles et des commissariatsŠ
Elle appelle à un retour au calme. Mais au-delà des actes de violence, elle estime qu’il faut entendre le message que ceux-ci expriment consciemment ou inconsciemment : la nécessité d’une politique anti-discrimination, d’une politique de l’emploi et du logement.
Pour la CFTC, l’urgence c’est la cohésion sociale. Certes, le plan de cohésion sociale est un remède mais ce remède arrive tard et reste insuffisant.
Pour la CFTC, dans cette affaire, c’est toute la société qui est en cause : le propriétaire qui ne loue pas son logement, le patron qui n’embauche pas, le syndicaliste qui ne travaille pas assez pour l’égalité des chances et les pouvoirs publics qui oublient le besoin d’accompagnement des familles.
C’est donc à toute la société civile de trouver les réponses à apporter.

Paris, le 8 novembre 2005 - Jacques Voisin

Taxer les licenciements ? Une idée intéressante
14/10/05 10:23

Un rapport non public, établi par l’Inspection générale des finances (ministère de l’Economie) et de l’Inspection générale des affaires sociales (ministère des Affaires sociales) soumet au gouvernement l’idée de taxer tous les licenciements. Un système, déjà préconisé par plusieurs économistes (voir par exemple l’étude Insee en février 2005), permettrait de faire peser sur les entreprises une partie du coût – collectif – du chômage. Tous les types de contrats et toutes les entreprises seraient concernés, mais le taux de prélèvement serait modéré en fonction de l’ancienneté dans l’entreprise. Les auteurs du rapport proposent, en revanche, de supprimer la contribution Delalande, créée en 1987, estimant qu’elle n'a que “peu d'impact” sur l'emploi des seniors car elle ne conduit qu'à une responsabilisation très imparfaite des entreprises sur leur licenciement. Pour la CFTC, qui a été auditionnée, on ne peut exclure de supprimer la contribution Delalande s'il est prouvé qu'elle est inutile. “Mais elle rapporte 150 millions à l'Unedic”, rappelle Michel Coquillion, négociateur CFTC, tout en ajoutant que "si on transforme la taxe Delalande sans tenir compte de l'âge, on prend le risque d'accroître le chômage des seniors. Beaucoup d'entreprises règlent la question des seniors aujourd'hui en les transférant à l'assurance-chômage.” Reste que pour la CFTC, l'idée de taxation des entreprises qui licencient est “intéressante, à condition d’en écarter les entreprises en difficulté.”

Accord sur les bas salaires - comme annoncé en décembre 2004, la direction engage une négociation sur les bas salaires, laquelle se transforme rapidement en négociation de sortie de grève. - 26 mai : la CFDT signe l'accord, et appelle à la suspension de la grève : elle a lieu quand même.
Voir le résultat de la négociation - Alors, on fait la grève ?  - Salaires

Plan social : Fonctions Support - Ne restez pas seuls !

1 juillet : fin du volontariat : PAS DE LICENCIEMENT !

9 juin : commission de suivi - 7 juin : réunion par la CFTC des personnes concernées sur le site de Coeur Défense. - Les documents de référence - 119 postes supprimés - nouvelles fonctions - délocalisation à Lyon - Ne restez pas isolés : contactez vos élus !

L'éditorial de la semaine
Le goût de l’avenir
14/10/05 09:33

“La France au banc d’essai”, “Sommes-nous en déclin ?” Les colonnes des journaux ne pèchent pas par excès d’optimisme ces temps-ci concernant notre pays. Sans parler de l’image que nous avons à Bruxelles, où certains ne nous pardonnent pas le 29 mai 2005, tandis que d’autres nous en veulent encore de ne pas avoir suivi l’ami américain dans la mésaventure irakienne. A moins que cette bouderie internationale n’ait elle-même un lien avec l’image de nous-mêmes que nous renvoie la presse hexagonale.
Il est grand temps de résister à cette entreprise d’intimidation. Si l’on alignait quelques-uns des titres de gloire de notre pays, on serait sans doute surpris. Quelques exemples : avec 1,9 enfants par femme, la France arrive en 2003 au deuxième rang… derrière l’Irlande. C’est à se demander comment font les femmes, qui sont aussi les plus actives d’Europe. A moins que l’explication soit justement dans l’effort national fourni en matière de politique familiale, qui permet justement aux femmes de France de cumuler travail et maternité, alors que la plupart de leurs voisines doivent choisir entre les deux.
Fâchés avec l’esprit d’entreprise, nos concitoyens ? Rien n’est moins sûr : 320 000 petites entreprises ont été créées ou reprises en 2004, soit une hausse de 9 % pour la seconde année consécutive. Et 66 entreprises françaises figurent parmi les 2 000 multinationales les plus influentes.
Notre coût du travail serait cher à cause des cotisations sociales ? Oui mais voilà, le système de santé français est tenu pour le meilleur du monde par l’Organisation mondiale de la santé. On n’a rien sans rien. On pourrait continuer longtemps la litanie : nos autoroutes font rêver, nos TGV sont les meilleurs trains au monde, notre cinéma et notre télé s’exportent… Bref, il s’agit de résister fermement à la sinistrose ambiante. Et de retrouver, selon la belle expression d’un essayiste que nous aimons bien à la CFTC, le « goût de l’avenir. »

Jacky Dintinger,
Secrétaire général
Le 12 septembre 2005

Mobilisation du mardi 4 octobre - Et maintenant ?
Comme nous nous y attendions, la journée de mobilisation du 4 octobre a été largement suivie. Merci à tous ceux d’entre vous qui ont porté haut les couleurs de la CFTC durant cette journée. Cette participation massive de la part des salariés est la preuve que les inquiétudes des salariés, que la CFTC exprime depuis longtemps aux représentants du patronat et du gouvernement, ne sont pas dénuées de fondement. Malgré les pressions qu’ils vivent dans les entreprises, les salariés du privé étaient présents en masse. Et tous ceux qui n’ont pas pu venir étaient en pensée à leurs côtés, on l’a bien vu dans les sondages. Car ils savent désormais que, même dans une entreprise de renommée internationale et qui est bénéficiaire, ils ne sont plus en sécurité, l’exemple de Hewlett-Packard vient de nous en donner la preuve. Par ailleurs, il voient que de plus en plus de décisions sont prises dans le dos des partenaires sociaux, sans donc tenir compte de leur avis. Maintenant, quelle suite donner à tout cela ? Certains sans doute rêvent du grand soir. Il est plus difficile, mais plus payant, d’amener le gouvernement et le Medef à pratiquer un vrai dialogue social et à renoncer à leur goût pour les décisions unilatérales lorsqu’elles concernent les salariés et leur famille. Déjà se profilent de grands rendez-vous de négociation qui seront autant de tests : celle sur les seniors suivait immédiatement la journée du 4 octobre et elle sera suivie par la poursuite des discussions sur la pénibilité et bientôt la renégociation de la Convention Unedic. D’ici là, des rencontres inter-syndicales se poursuivront au plus haut niveau toute cette semaine pour examiner les suites à donner à notre action. De tout cela il a été question bien sûr à notre Comité national, qui est tombé à point pour faire un état des lieux de l’actualité sociale, mais aussi pour mettre la dernière main à notre Congrès confédéral qui approche.

Jacky Dintinger
Secrétaire général
Le 5 octobre 2005

Mobilisation du mardi 4 octobre
Appel unitaire des Confédérations CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, CGT-FO

 

Les Confédérations syndicales CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, CGT-FO appellent l'ensemble des salariés du public et du privé, des petites aux grandes entreprises, les demandeurs d'emploi, et les retraités à une journée nationale d'actions et de mobilisation le 4 octobre 2005, par des arrêts de travail, des rassemblements et des manifestations à Paris et en province. Cette mobilisation doit conduire à des négociations et à des réponses du gouvernement et du patronat notamment pour :
- Le développement de l'emploi, contre la précarité que vient renforcer le Contrat Nouvelles Embauches ;
- L'amélioration du pouvoir d¹achat des salaires ;
- Les droits collectifs et individuels des salariés.
Les Confédérations syndicales appellent leurs structures locales à se rencontrer pour mettre en oeuvre toutes les formes de mobilisation et d'action nécessaires à l'expression des salariés du privé et du public.

A Paris, 14h30
Place de la République

Rendez-vous CFTC
Place de la République / angle du boulevard Magenta
devant la caserne à 13h15


Jacques Voisin : "Ce n’est pas une rentrée sociale comme les autres... Les gens mesurent avec la hausse des loyers ou celle du pétrole ce qu’ils perdent en pouvoir d’achat... les sujets de mécontentement, de souffrance même des Français, se sont accumulés".

Revenons aux principes de l'assurance maladie La CFTC s'opposera fermement à un projet de taxation des boites de médicaments. Lorsqu'un médicament est déclaré efficace, l'universalité du principe de l'assurance maladie veut qu'il soit remboursé sans franchise

L'éditorial de la semaine
Et ça continue !
16/09/05 10:15

A peine écoulés les cent jours que le Premier ministre s’est donné pour redonner confiance aux Français, le moins que l’on puisse dire est qu’un certain nombre d’éléments du patronat, et non des moindres, se sont donnés le mot pour ne pas lui faciliter la tâche. Il ne se passe pas de jour sans que les motifs de désarroi de nos concitoyens n’augmentent. Un jour, c’est la Samaritaine qui, profitant de difficultés en matière de sécurité qu’elle aurait pu résoudre autrement, conclut un plan social avec des propositions de reclassement fantaisistes. Qu’on en juge : deux cents postes ont été proposés aux anciens employés du magasin… dont trente pour lesquels il faut parler chinois, coréen ou russe et quarante-trois qui correspondent à des temps partiels. Sans parler de tous ceux qui exigent de traverser la France. Un autre jour, c’est Hewlett-Packard qui, malgré des bénéfices en hausse de 46 % au dernier trimestre, décide de supprimer six mille postes en Europe dont 1 240 en France, au motif que ses coûts sont trop élevés.
Et comment expliquer aux Français qu’ils doivent accepter de payer plus cher leur essence, cette essence dont ils ne peuvent se passer pour se chauffer et, pour nombre d’entre eux, pour se rendre sur leur lieu de travail, tandis qu’ils voient les bénéfices records alignés par les compagnies pétrolières - on parle de cent milliards d’euros pour les sept plus grandes !
Bref, à quinze jours de la mobilisation du 4 octobre, il semble qu’un certain nombre de nos décideurs économiques s’ingénient à nous donner les meilleures raisons d’aller battre le pavé. Qu’ils prennent garde : la plupart ne donnaient pas cher de la manifestation du 10 mars et pourtant, elle a bel et bien rassemblé près d’un million de personnes. Demain, nous pouvons et nous devons faire mieux encore afin que les voix de tant de salariés bafoués soient enfin entendues.

Jacky Dintinger,
Secrétaire général
le 12 septembre 2005

Des dossiers lourds de sens
24/08/05 14:15

Le contexte social de cette rentrée est marqué par deux débats : la persistance du chômage et la question du pouvoir d’achat.

Quelques milliers de contrats “ nouvelles embauches ” (CNE) ont été signés à ce jour ; l’ANPE en prévoit 300 000 à 400 000 en moins de deux ans. La CFTC refuse ce contrat précaire et a déposé un recours devant le Conseil d’Etat.

La convention Unedic, qui fixe le niveau des cotisations des salariés et des employeurs ainsi que les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi, arrive à expiration à la fin de l’année et les partenaires sociaux doivent négocier la suivante. Le Medef demande le retour de la dégressivité des allocations et les syndicats une hausse des cotisations des entreprises qui précarisent l’emploi.

L’emploi est redevenu dans l’opinion publique le problème majeur, devant l’insécurité qui avait pris le pas dans les années 2002-2004. Si le chômage vient de repasser sous le seuil psychologique des 10 %, la croissance restera selon Bercy largement sous les 2 % cette année. Le retour des emplois aidés (plan Borloo, plan de Robien) ne suffira pas.

Le pouvoir d’achat. C’est le grand débat social de l’année. Toutes les études notent une pause du revenu du travail, alors que les salaires en France sont parmi les plus bas de l’Union européenne (hors élargissement) et que la productivité horaire des salariés n’est plus à démontrer. Les négociations de branches sur les minima sociaux est insuffisante.

Fonction publique : le ministre entame une négociation salariale à l’automne avec les fédérations de fonctionnaires. Jusqu’à présent, l’échec des négociations a donné lieu à une faible augmentation de l’indice.

Le dialogue social. La CFTC ne cesse de dénoncer l’absence de concertation et de dialogue social, comme dans la lettre ouverte à Jean-Louis Borloo signée par Jacques Voisin. Reste à savoir quelle sera l’attitude concrète de Laurence Parisot après les déclarations de bonnes intentions à l’université d’été du Medef.

Sur le même sujet

Précarisation par ordonnance, la CFTC refuse l’inacceptable
02/08/05 13:30

Le gouvernement a choisi les ordonnances pour pouvoir, en période estivale, se soustraire d’un vrai débat de fond sur les mesures les plus favorables à l’emploi et à la croissance.

La CFTC refuse l’inacceptable, c’est-à-dire des mesures source de précarité et de développement de la pauvreté. Le gouvernement n’a pas changé le traitement de notre société malade de son chômage. La justice sociale est toujours absente et ce sont les salariés qui vont subir une expérimentation supplémentaire de nouvelles mesures ultra libérales.

Le CNE (contrat de nouvelle embauche) légalise les licenciements, pendant deux ans, sans aucun motif ni contrainte. Il autorise le « fait du prince ».
Le CNE ajoute de la précarité. Il réduit les possibilités pour les salariés de se projeter dans l’avenir, de trouver un logement, de contracter un prêt bancaire, de fonder une famille, de vivre sereinement. Pendant deux ans, les salariés vont vivre en pointillé. Comment les entreprises pourront-elles compter sur l’investissement des jeunes de moins de 26 ans alors qu’elles ne les comptabilisent pas dans leur effectif ? Cette mesure permet de faire reculer la représentation des salariés dans l’entreprise. Elle réduit leur possibilité de se faire entendre, de construire des solutions négociées qui, acceptées du plus grand nombre, sont source de coopération et de confiance.
On ne construit pas la croissance sur la précarité. Ces ordonnances sont un leurre et ne vont pas développer la croissance, l’activité et l’emploi.

Avec ces mesures, la CFTC est contrainte de se tourner vers d’autres moyens d’action pour combattre les sources de précarité et pour que soient enfin réellement prises en compte les réalités du monde du travail, des plus fragiles et des exclus.
Paris, le 2 août 2005

Une question de dignité
24/06/05 10:05


Les jours qui viennent seront décisifs pour juger de la capacité du nouveau gouvernement à restaurer la confiance dans notre pays. Comme il n’est pas dans notre nature d’entamer les négociations par des manifestations de rue, nous n’avons pas participé à la mobilisation décidée par l’un de nos partenaires syndicaux cette semaine. Mais nous avons prévenu clairement le ministre : soit la CFTC est entendue ces jours-ci, notamment pour amender le projet de contrat nouvelle embauche, soit la rentrée sociale de septembre sera véritablement une “rentrée chaude” : il ne s’agit pas de menacer, mais simplement d’exprimer le point de vue des salariés. Tôt ou tard, le gouvernement sera obligé d’entrer dans la négociation. Car c’est seulement par le dialogue social que nous parviendrons, ensemble, à relancer la croissance et l’emploi dans notre pays. Espérons donc que le gouvernement s’y engagera bientôt.
Le message de la CFTC est clair : on ne construit pas la croissance sur la précarité. Nous sommes d’accord pour étudier toutes mesures nouvelles susceptibles de relancer l’emploi dans notre pays. Mais pas question d’accroître une précarité déjà trop importante. La CFTC a particulièrement insisté sur la nécessité d’accompagner très tôt la rupture du contrat par une indemnisation et de prévoir le retour à l’emploi par la Convention de reclassement personnalisé, ainsi que le respect d’un préavis. Sur tous ces points, des ouvertures nous ont été faites, mais un problème demeure : nous n’accepterons jamais comme légal ce qui ne saurait l’être, une rupture du contrat, sans cause réelle et sérieuse, rebaptisée pour la circonstance “période d’essai de deux ans.” C’est bien le moins que nous puissions demander : les salariés, à qui l’on demande beaucoup, lorsqu’ils sont licenciés, doivent l’être pour cause réelle et sérieuse. C’est une question de dignité, et cette dignité pour la CFTC n’est pas négociable.

Jacky Dintinger
Secrétaire général,
le 21juin 2005

Le meilleur et le pire
13/05/05 18:05


Dans le discours de politique générale, prononcé le 8 juin par le nouveau Premier ministre, le meilleur côtoie le pire. Je ne peux, en effet, que souscrire à la volonté clairement affichée par Dominique de Villepin de concilier l’économique et le social. De même que nous pouvons faire nôtres les grandes orientations gouvernementales en matière de recherche et de développement, de politique économique et industrielle. Je me félicite, également de voir le chef du gouvernement, rappeler la nécessité de poursuivre la construction européenne et de relancer le partenariat franco-allemand. Dernier satisfecit : le fait que le gouvernement revienne sur les baisses d’impôts qui pénalisent l’action de l’Etat est une bonne chose.
Mais, le chef du gouvernement reste là au niveau du concept : aucune mesure phare n’a été annoncée. Pour ce qui est du concret, notamment dans la bataille à mener en faveur de l’emploi, le Premier ministre, comme son prédécesseur, se montre plus sensible au message des ultras de sa majorité et du patronat qu’au mécontentement et à la colère exprimés le 29 mai dernier. Il en résulte des mesures qui frôlent la provocation et qui sont loin d’être à la hauteur des défis à relever. M. de Villepin s’est engagé à ne pas toucher au code du travail, mais deux mesures, au moins, risquent sérieusement de le malmener : le “contrat nouvelle embauche” et la “simpification de l’acte d’embauche grâce au chèque-emploi pour les très petites entreprises.” Dans les deux cas, il consacre l’ère du salarié jetable, du travail précaire et des petits boulots inintéressants et mal payés. La cohésion sociale, ce n’est pas seulement un emploi, c’est aussi un emploi de qualité qui permet au salarié et à sa famille de vivre décemment. Or, sur la question des salaires, le Premier ministre est resté évasif. Il demande aux salariés de faire des efforts, mais, en contrepartie, les entreprises ont le champ libre pour déconstruire le lien social.
Enfin, la CFTC n’acceptera pas de servir de caution à un semblant de dialogue social ni d’être instrumentalisée pour faire accepter le principe des ordonnances.

500 000 salariés pauvres
25/05/03 12:27


La CFTC estime que les 500 000 emplois Borloo de services à la personne vont dans le bon sens à condition que le personnel recruté soit qualifié, qu'il soit convenablement rémunéré et qu'il accède à la formation professionnelle. Or, ce qui se profile, ce sont des emplois "de salariés précaires inférieurs au smic".

Pour pallier cette faiblesse, la CFTC demande que les salariés qui bénéficieront de ces emplois aient un crédit d'impôt pour accéder à une complémentaire santé. Elle demande aussi qu'on se penche tout de suite sur leur formation, leur rémunération et leur protection sociale. Elle partage avec les pouvoirs publics la volonté de lutter pour l'emploi mais cette volonté ne doit pas de façon outrancière favoriser la précarisation des emplois.

1er juin : La CFTC prend acte de l'appel aux organisations syndicales et réitère ses voeux d'un vrai dialogue social. "Il y a eu un effort d'écoute, mais le discours présidentiel est dominé par le flou. Il faudra vérifier aux actes et au contenu des actions qui seront engagées par le gouvernement. Tout reste à faire. Derrière l'emploi, il faut se pencher sur l'ensemble des problèmes sociaux en France : le pouvoir d'achat, la cohésion sociale, la question de l'équilibre entre l'économique et le social. Vanter le modèle social français, c'est bien, encore faut-il absolument revoir l'équilibre entre économique et social si l'on veut sortir des pétitions de principes. La CFTC sera attentive à la place que le social occupera effectivement dans le gouvernement" a déclaré Jacques Voisin.
30 mai. La CFTC demande des réponses concrètes aux attentes sociales des Français, après la victoire du "non" au référendum, qui risque d'entraîner une fuite en avant libérale explosive en France. "Nous sommes devant de grandes incertitudes pour l'Europe, ce sont les plus fragiles qui risquent de subir les conséquences" a déclaré Jacques Voisin.

 

L'éditorial de la semaine
Entre un “oui” à l’avenir et un “non” de colère, faisons le bon choix !
20/05/05 10:49

S’il n’est pas dans nos habitudes de nous positionner lors d’élections politiques, nous savons le faire lorsque des valeurs essentielles sont en jeu. Par ailleurs, les diverses interrogations dont nous sommes l’objet de la part du mouvement nous portent à réfléchir avec vous à la question posée dans le cadre du référendum du 29 mai. La réponse que nous y apporterons concerne l’avenir de la France et de l’Europe. Lors du Congrès de la fédération générale des Transports auquel j’ai assisté la semaine dernière, j’ai été frappé de voir à quel point certains d’entre nous étaient tentés de se servir du “non” dans l’espoir de se protéger d’évolutions négatives qu’ils vivent déjà. Nous ne pouvons que les comprendre, comme nous comprenons l’inquiétude de nombreux militants confrontés journellement à des fermetures d’usines ou à des délocalisations. Et pourtant ! Sommes-nous dans la bonne logique lorsque nous considérons que les menaces qui pèsent sur les salariés méritent une sanction qui se transformerait en un “non” à l’Europe ? Ces menaces, n’est-ce pas à l’action syndicale de les repousser ? Cette action syndicale qui doit devenir de plus en plus forte.
Après réflexion, je me dis que l’on est en train de nous proposer pour la première fois un texte qui parle de dignité de la personne, de droits au travail, bien qu’il n’aille pas aussi loin que nous le voudrions. Mais c’est ainsi que l’Europe, depuis 60 ans, se construit à petits pas. Ne cassons pas les efforts faits par nos anciens. Surtout, ne nous trompons pas de combat. Les marchés financiers, surtout anglo-saxons, sont pour le “non”, les Etats-Unis aussi : tout effort de consolidation politique de l’Europe est pour eux une menace à la dérégulation qu’ils veulent entretenir. Ce simple fait doit nous dicter la ligne à suivre.

Jacky Dintinger,
Secrétaire général,
le 18 mai 2005

Sur le même sujet : Traité constitutionnel :la CFTC dit oui au progrès social !

GPEC et plan bleu - les élections - Harmonisation sociale Capgemini/LPS - Alors, on fait la grève ?  - Salaires

 

Mai : CCE et CE exceptionnels les 19 et 24 - Plan social sur les fonctions support. Consultez vos représentants du personnel !

26 mai : Le syndicalisme, un droit à défendre tous les jours
16 mai : La plupart des unités de Capgemini ont déclaré ce jour en RRT employeur -> dont acte. Si ce n'est pas le cas, déclarez en grève.


Négociations :

Négociations express sur les salaires, orientées "bas salaires" VOIR LE RESULTAT DE LA NEGOCIATION au 28 mai.

 

L'accord de Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences est signé - consulter l'accord signé par CGC, CFDT et CFTC.

  1. identifier le plus tôt possible et anticiper les évolutions en termes de compétences et d'emploi => adapter les compétences - former -adapter et promouvoir,

  2. encadrer la mobilité, les reclassements internes et externes, les départs volontaires : pour éviter un Plan Social,

  3. Si plan social : conditions négociées

 

L'éditorial de la semaine
Oui à la solidarité, la vraie !
14/04/05 17:08
 

Nous approchons du mois de mai, riche en échéances nombreuses. Il y a tout d’abord notre grand rassemblement du 1er mai, qui aura cette année une coloration toute particulière. Placé à quelques jours du lundi de Pentecôte, il sera un moment particulièrement propice pour relayer nos revendications pour la suppression de ce jour dit “de solidarité”.
La solidarité, la vraie, la CFTC connaît bien. C’est pourquoi elle avait été la première à mettre en garde le gouvernement contre une mesure prise au lendemain de la canicule, à la va-vite, sans aucune estimation ni aucune concertation ; une mesure surtout qui avait la particularité, une fois de plus, de pénaliser surtout les salariés.
Pour la CFTC, la solidarité envers les personnes âgées et dépendantes mérite mieux que cela et c’est pourquoi, dès le début, nous avions revendiqué la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale. Le financement de cette branche aurait pu être assuré par la richesse produite par les entreprises, qui ne fait pas trop défaut ces temps-ci, ainsi que par un impôt sur les placements boursiers.
Tandis que la CFTC a longtemps plaidé seule dans le désert, l’évolution des esprits lui a finalement donnée raison et aujourd’hui c’est à une véritable bronca sociale que le gouvernement doit faire face concernant ce 16 mai.
Pour rester fidèle à l’esprit de ce week-end traditionnellement dédié aux fêtes associatives et aux réunions familiales, nous vous demandons de ne participer à aucune manifestation de rue ce lundi 16 mai. Et nous vous appelons en revanche à faire de notre 1er mai le temps fort de notre revendication. Car c’est à Paris que se compteront les voix présentes pour défendre notre slogan : “touche pas à mon jour férié” !

Jacky Dintinger
Secrétaire général
Le 13 avril 2005

 

Grève le lundi de Pentecôte : le retour de la corvée - une grève civique : Suite au courrier adressé le 23 mars 2005 par la CFTC au Premier Ministre, les salariés qui seront en grève le lundi 16 mai 2005 le seront en toute légalité (sous réserve du respect du préavis pour les services publics). Est admise comme licite, une grève de protestation contre les décisions de la puissance publique si les revendications formulées sur le plan national ont un caractère professionnel. Tout salarié peut s’associer à un mouvement de grève, même si aucune revendication particulière à l’entreprise n’a été formulée et même si le salarié est seul à suivre ce mot d’ordre dans l’entreprise. (Cass. Soc. 29 mai 1979 ­ N° 7840-553).La CFTC revendique :
  • L’abrogation de la loi dite de " solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées"
  • Le paiement de tous les jours effectivement travaillés
  • La CFTC appelle tous les salariés à manifester avec elle le dimanche 1er mai 2005 à Paris.

Pour la CFTC, c’est faire acte de civisme que de défendre la vie de famille, le lien social et le tissu associatif en un mot notre civilisation.

 

Avril : Lettre d'avril :  La Direction du Travail nous atomise ! - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) - “la justice d’un système socio-économique doit être appréciée d’après la manière dont on rémunère équitablement le travail humain dans ce système.” Jean-Paul II : un combattant de la justice sociale - Ce n'est pas un poisson ! La direction obtient ce qu'elle voulait auprès de la direction du travail : le morcellement en 15 CE de nos établissements sociaux. Résultats : démantèlement du travail réalisé depuis 7 ans à Régions et Ile De France. Mais aussi, dans l'immeuble Coeur Défense à Paris,  4 CE sur 10 étages (un CE tous les deux étages...) !

Mars : Les 60 ans des CE et le rôle des élus - 10 mars 2005 : la CFTC pour des débrayages dans les entreprises  - "Journée de solidarité" : retour de la corvée et appel à la grève - les jours de congés "sucrés" par la direction : ne pas laisser faire ! - la lettre de mars :  Salaires, pouvoir d’achat, durée du travail : le ton monte en France

Février : Salaires : Dans le cadre du procès engagé par la CFTC contre la direction de Capgemini sur les salaires, le Tribunal  de Grande Instance de Nanterre a fixé  la date des conclusions en duplique de CAP GEMINI au 7 juin 2005, la date de clôture le 28 juin 2005, et la date de plaidoirie au 9 septembre 2005. Les mandats des élus CE, DP, CCE et CHSCT de Capgemini sont prorogés jusqu'à fin avril. Les mandats des élus DP de Transiciel sont toujours valides. Le ticket restaurant passe à 7 €.

Appel à manifester samedi 5 février 2005
La CFTC appelle l'ensemble des salariés et des demandeurs d'emploi à une journée nationale d’action et de mobilisation locale, dans toute la France :
- sur le temps de travail : les 35 heures, la journée de solidarité,
- l’exigence de vraies négociations salariales dans le public et le privé pour permettre le développement du pouvoir d’achat,
- le développement de l’emploi,
- la défense du code du Travail menacé par les dérégulations
A Paris, départ à 14h00 place la République (vers Nation). La CFTC est en tête du cortège : rendez-vous à 13h au début du boulevard Voltaire.

Janvier : La première nouvelle 2005 est positive, L'UES Capgemini est signée le 7 janvier : en conséquence, Capgemini, Sogeti et Transiciel forment bien un même groupe social. C'est une bonne nouvelle pour les collègues de Sogeti Transiciel, et pour tout le monde : nous avons un cadre social pour 2005. Les négociations en cours concernent l'harmonisation des statuts Capgemini et Transiciel, la préparation des élections CE/DP et la période de transition en attendant ces élections. Le ticket restaurant passe à 7 euros. Lettre de janvier : il nous faut une -Année-compte-double . Risque important de carence des IRP - Position CFTC concernant la période transitoire avant les élections